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Madinina : retour d’expérience d’un amateur

En bon photographe amateur, j’avais pris à peu près tout mon matériel, afin de couvrir pratiquement n’importe quelle situation. Grâce à mes amis vivant sur place, on peut dire que cela a été le cas, puisque nous avons multiplié les activités : sports, dégustations, farniente… Autant de sorties permettant de varier aussi bien les thèmes que les paysages. Voici un petit compte-rendu sur le bon, le moins bon, l’inutile et l’indispensable à emporter avec soi lorsqu’on est amené à partir aux Caraïbes pendant une semaine. Ces quelques explications permettront sans doute à l’internaute de passage (oui, toi ! cher lecteur ou chère lectrice) de préparer plus efficacement son matériel photo avant de partir en vacances… ou pas.

Commençons notre tour des affaires photo avec ce qui va nous permettre de les transporter : le sac. En fonction de la nature des activités, il est important d’avoir un sac adapté. Si pour se rendre à la plage, un simple sac à dos ou l’étui de son boîtier suffit amplement, il n’en est pas de même dans la plupart des cas.

En ce qui concerne la randonnée, particulièrement en forêt où l’on est amené à emprunter des sentiers escarpés et boueux, le sac à dos dédié à la photo est très utile, car ses renforts protégeront le matériel qu’il contient, et son confort (répartition du poids, bretelles larges et épaisses, maintien) retardera avantageusement la fatigue. Le Tamrac dispose d’une attache-trépied centrée sur le devant du sac. Une fois sa boucle banane élargie, y attacher une bouteille d’eau (bouchon en bas, coincé dans la petite pochette) est simple et efficace. Un point à ne pas négliger, c’est la possibilité d’attacher son reflex directement sur le sac : plutôt que porter son boîtier sur la nuque ou sur l’épaule à l’aide de sa dragonne (la fatigue conduisant bien souvent à le porter à la main, bof bof), moyennant l’achat de sangles qui vont être fixées sur les brettelles du sac, le poids du reflex (et de l’objectif, et du flash… au final plus de 1,5 Kg !!) va être réparti sur les deux épaules tout en faisant un (léger) contre-poids.

Pour ce qui est du kayak sur la mangrove, la problématique est un peu différente étant donné qu’on ne peut pas porter son sac sur le dos. Dans ce cas, pour éviter trop d’éclaboussures (en particulier de vase, beurk) tout en ayant le reflex à portée de main, le k-way du Tamrac s’enfile sans problème avant d’attacher celui-ci au milieu du bâteau (lorsqu’il s’agit d’un deux-places) devant soi. Le coin bas du k-way peut être soulevé facilement pour atteindre la poche latérale où est rangé le boîtier, si bien que le joujou se dégaine et se rengaine en quelques secondes. S’il y a du courant ou un peu de vagues, mieux vaut enfiler la dragonne autour du cou, faire mumuse, puis ranger aussitôt son appareil dans le sac. Pour protéger un peu plus le reflex des éclaboussures, des embruns et des averses tropicales, on peut également prévoir de l’enfiler dans une pochette plastique (un sac congélation, ou un k-way pour reflex mais c’est cher pour ce que c’est !). Personnellement je ne l’ai pas fait, mais heureusement je n’ai pas eu à le regretter…

Sac photo aux pieds, dans son k-way

A la plage, le sable peut se transformer en véritable plaie. Debout, le sac ne risque pas grand-chose ; mais il faut penser à bien fermer chacune des poches après utilisation ! Ca paraît bête comme ça, mais c’est toujours bon à rappeler…


Martinique – Afficher la carte dans Google Maps

En complément du boîtier, et définitivement indispensables ! les objectifs trouvent évidemment une place importante dans notre sac photo. Leur nombre doit être cependant limité, aussi bien à cause de la place libre dans le sac, que pour l’utilité toute relative de chacun d’eux.

Le téléobjectif est évidemment nécessaire, étant donné que c’est celui qui sera utilisé la plupart du temps. Villes, paysages, plantes, personnes… sont autant de sujets qui seront couverts avec son aide, une plage focale suffisamment longue facilitant par ailleurs la prise de vues multiples (plans larges, plans rapprochés, etc). Pour ma part, le 15-85 mm a parfaitement rempli son rôle !

Emmener un objectif-zoom avec une plage focale plus élevée (dans mon cas un simple 55-250 mm) permet de combler les lacunes d’un téléobjectif avec une distance focale maximum trop juste. Le zoom va avoir toute son importance pour, par exemple, photographier ses amis dans l’eau sans pour autant quitter sa serviette de plage… Oui, c’est du vécu ! L’autre intérêt, nettement plus justifié en outre, c’est la possibilité de photographier les animaux. Dans la mangrove, il est très difficile d’approcher les crabes et les oiseaux, aussi est-il possible de rester à distance raisonnable pour les photographier à l’aide du zoom.

Mabouyas faisant de l'esprit (malfaisant) au plafond

Les fleurs et les bé-bêtes ne manquent pas en Martinique, et on peut toujours être intéressé par la photographie macro. Mes objectifs n’étant pas des objectifs macro, j’ai eu pas mal de difficultés à prendre certaines bestioles de près.

Une chenille (pseudosphinx tetrio) avec son masque de Daredevil, avoisinant les 10 cm

Quelques fois, je me suis dit : tiens, ici, une photo à l’aide d’un objectif fisheye aurait été du plus bel effet ! C’est ballot, je ne possède pas de fisheye… ou pas encore…

J’avais pris mon 50 mm f/1,8 et mon 30 mm f/1,4. Ce sont de bons objectifs pour faire du portrait, et ça tombe bien car je ne les ai pas utilisés une seule fois ! Note pour plus tard : une bonne façon de gagner un peu de place dans son sac, consiste à ne pas emporter de jouet inutile…

Les accessoires pour le boîtier et/ou pour les objectifs ne manquent pas ; certains peuvent même s’avérer indispensables. Parmi les choses à prévoir de mettre dans son sac, on peut citer en vrac :

  • un pare-soleil au moins pour son téléobjectif, car tout d’abord il y a beaucoup de lumière, ensuite, parce qu’il protégera un minimum l’objectif
  • un chiffon doux ou des lingettes nettoyantes
  • une ou plusieurs cartes mémoires supplémentaires, de façon à effectuer une rotation pendant le séjour (ne pas mettre ses oeufs dans le même panier, une panne peut toujours survenir)
  • une deuxième batterie pour le boîtier, juste au cas où (sur une semaine, c’est surtout pour les nerveux du déclencheur et les amoureux du flash intégré)
  • des filtres gris neutres, afin de maîtriser la vitesse d’obturation à pleine ouverture (parce qu’au cas où vous l’ignoreriez, il y a beaucoup de soleil là-bas, et le 1/4000ème de seconde est vite atteint avec un caillou très lumineux)
  • un filtre polarisant éventuellement, pour jouer avec les paysages marins (mais attention au vignettage sur les objectifs grand-angle)
  • un flash, si possible un bien (bref, pas l’intégré), de façon à déboucher les ombres sur les sujets en contre-jour (tant pis si l’utilisation d’un flash sur la plage peut surprendre)
  • un trépied compact (mais robuste), ou éventuellement un monopode, s’avérera utile pour les quelques cas de pose longue : photo de nuit, effet de filé sur une photo de cascade, effet cotonneux des nuages ou de l’océan, etc…

Voilà. J’ai à peu près fait le tour de mon sac, ce qui pourra sembler exhaustif pour certains, mais peut-être léger pour d’autres (en même temps, il s’agit de photo amateur). J’ai volontairement mis de côté l’emploi d’un module GPS (ce qui m’a permis de réaliser la carte un peu plus haut), car celui-ci fera très certainement l’objet d’un article à part entière.

Petit retour sur le Tamrac 5786 – Evolution 6

Le Tamrac 5786 – Evolution 6 est un sac photo de bonnes dimensions disposant de nombreux rangements. Avec un look à la fois sobre et joli (en finition noire, ou bien en marron et beige), chaque partie qui le compose respire l’ergonomie et la robustesse.

Un premier élément intéressant, c’est la possibilité d’attacher un monopode ou un petit trépied sur le sac. Le système d’attache est directement intégré (contrairement à certains sacs nécessitant un accessoire à part) sur le devant du sac, et se fait au moyen d’une petite pochette et d’une « boucle banane » (vous savez ? ces trucs en plastique que l’on pince pour ouvrir).

Le monopode sur la photo ci-dessous mesure environ 38 cm (replié). Après avoir fait un test avec un trépied Bilora Pro 27 de 62 cm environ (replié), mieux vaut opter pour un pied un peu moins haut, éventuellement plus fin (le Bilora fait quand-même 28 cm de circonférence), mais surtout plus léger : ça se transporte, mais ça dépasse un peu !

Le Tamrac 5786 permet d'attacher petits trépieds et monopods
Le Tamrac 5786 permet d'emporter petits trépieds et monopodes

Le compartiment photo est bien étudié. Trois ouvertures permettent d’y accéder, l’une devant, les deux autres de chaque côté. En adaptant les différents séparateurs à son matériel, il est possible (dans mon cas) de faire entrer un reflex avec un objectif (ici, le Canon 15-85 monté sur un 450D), trois autres objectifs (ici, le Canon 50 f/1.8, le Canon 55-250 f/3.5,5.6 avec son pare-soleil, et le Sigma 30 f/1.4), et un flash. En prime, il reste encore de la place pour des filtres ou pour le chargeur ! Et bien entendu, tout est correctement protégé…

Le reflex est immédiatement accessible à partir de l’ouverture sur le côté gauche. Pour accéder aux objectifs et au flash rangés à droite, l’ouverture sur le côté droit évitera toute brutalité envers le sac, ou même de se casser un ongle. Bien-sûr, tout peut être entièrement réaménagé selon l’équipement et la latéralité du photographe…

Le compartiment photo peut accueillir pas moins d'un reflex, 3 objectifs et un flash
Le sac peut accueillir un reflex, 3 objectifs et un flash

Le compartiment supérieur est étudié pour ranger un peu ce que l’on veut : accessoires, K-Way, casse-croûte… Dans les faits, on ne pourra malheureusement pas mettre autant de choses qu’on le souhaiterait (ou que notre moitié le souhaiterait, mais dans ce cas il faut négocier). Tamrac propose dans son catalogue le même sac en plus grand (et forcément plus cher) sous deux autres références (5788 et 5789), ce qui permettra éventuellement d’éviter ce désagrément… C’est foutu pour moi, mais je devrais réussir à vivre avec ! :mrgreen: Relativisons quand-même un peu, car le fond du compartiment supérieur est lui aussi amovible : en fonction de la charge de matériel, il sera donc possible de grappiller quelques centimètres-cube, et même un litre dans mon cas ! Ben oui, c’est logique… On ne part pas nécessairement avec tout son attirail !

Un compartiment au-dessus permet de ranger 2-3 petites affaires
Un compartiment au-dessus permet de ranger 2-3 petites affaires

Dans l’ensemble, ce sac est plutôt convainquant. Le système de bretelles amovibles offre de nombreuses possibilités de transport. Enfin, sa rigidité générale et sa compacité permettront d’emmener pas mal de matériel en toute confiance.

Une toute petite remarque : le sac dispose d’une bâche anti-pluie rangée dans une pochette sur le côté droit. On rencontre parfois de telles bâches dissimulées dans une pochette en-dessous du sac, ce qui aurait permis de profiter d’une pochette supplémentaire dans le cas du Tamrac, mais bon… 😉