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Quelques fonctionnalités sur Psi (messagerie instantanée)

Dans mon précédent article sur la messagerie instantanée XMPP, je vous avais très sûrement laissé sur votre fin. En effet, seules l’installation du client Psi ainsi que la création d’un JID avaient été abordées. Cette fois-ci, nous allons aborder l’ajout de contacts, les salons de discussion ainsi que la découverte des services.

Ajouter un contact

Vous vous en doutez sûrement, pour pouvoir ajouter un contact, vous devez impérativement connaître son JID, de la même manière que pour envoyer un e-mail à quelqu’un il vous faut connaître son adresse e-mail. Et c’est là que vous vous dites : « c’est ballot ! tous les potos sont sur M$N… » Ne désespérez pas ! Si personne dans votre entourage n’est encore passé à XMPP, vous avez peut-être quelqu’un qui utilise quand-même Google Talk, ne sait-on jamais ? Et je vous rappelle que Google Talk, tout comme Jabber, est basé sur le protocole standardisé XMPP ! Qu’est-ce que c’est beau, l’interopérabilité, bon sang !!! 😎

Le "roster" de Psi
Le "roster" de Psi
On retrouve sur notre fenêtre Psi, appelée aussi « roster » parce qu’elle affiche tous vos contacts, vos différents comptes XMPP. Oui, une notion qui a son importance, vous pouvez très bien disposer de plusieurs comptes XMPP (par exemple un personnel, un professionnel, etc) au sein du même client XMPP ! Dans l’exemple ci-dessus, on peut voir deux comptes XMPP différents, à savoir « admin » (déconnecté puisque l’étoile est grise) et « benoit.balon » (connecté puisque l’étoile est jaune). Pour tout vous dire, le compte admin me sert à administrer mon serveur XMPP personnel… Oui, parce qu’en plus, on peut aussi administrer un serveur directement depuis Psi ! Non, décidément, c’est trop fort !!! 😎

On peut également voir deux autres notions sur ce roster. L’une est très simple à comprendre : il s’agit des groupes de contacts, ici intitulés « Général » et « Shorinji Kempo », indiquant juste à côté le nombre de personnes connectées en ce moment sur le nombre de personnes faisant partie de ce groupe. Ces groupes vous serviront à mieux retrouver vos contacts, par exemple en créant des catégories « ma famille », « mes collègues », « mes copains », « mes ex-femmes »…

L’autre notion importante est présente ici avec le contact « ben » qui n’est autre que moi-même. Juste en-dessous d’un compte, et juste avant la liste des contacts, vont être listés toutes les connexions actives pour ce compte. Supposons que vous vous connectiez à XMPP depuis chez vous ainsi que depuis votre travail : si les deux ordinateurs sont allumés, vous aurez deux lignes « ben » au lieu d’une seule, la ligne correspondant à l’ordinateur sur lequel vous n’êtes pas indiquant sûrement que vous êtes absents. Si cela peut paraître inutile, on a parfois besoin de s’envoyer un lien ou un petit message de rappel, voire s’envoyer un fichier… On pourrait même se dire « zut ! j’ai oublié d’éteindre mon PC » et exécuter une commande à distance pour l’éteindre. Yes, we can !

Bon, revenons-en aux contacts…

Ajouter un contact
Ajouter un contact
Puisque « Monsieur Test » (personnage fictif dont toute ressemblance avec quiconque serait le pur fruit du hasard) nous a confié son JID, nous allons pouvoir l’ajouter à notre « roster ». L’ajouter à notre liste de contacts consiste en l’acceptation d’une invitation mutuelle. Cela veut dire que je souhaite inviter Monsieur Test sur XMPP, qu’il peut accepter ou refuser, et s’il accepte, qu’il m’invite à son tour. Pour pouvoir ajouter ce contact dans Psi, il suffit de cliquer sur le menu « Général », puis sur « Ajouter un contact ». Si vous disposez de plusieurs comptes XMPP, choisissez celui sur lequel vous souhaitez ajouter ce contact. Dans mon exemple, je choisis « benoit.balon »… De toute façon je ne suis pas connecté avec « admin »…

Identifiant Jabber
Identifiant XMPP
Une fenêtre apparaît. Bien qu’imposante au premier abord, il est « on ne peut plus simple » de s’en servir : en face de « Identifiant Jabber », saisissez le JID que vous a donné Monsieur Test. Pour rappel, un JID ressemble à une adresse e-mail, c’est-à-dire un identifiant et un nom de domaine (ou un serveur) avec un arrobase au milieu. Le surnom permet d’afficher quelque chose d’un peu plus fun que le JID dans le roster. Si vous ne savez pas dans quel groupe mettre votre nouveau contact, vous pourrez le faire ultérieurement depuis le roster, par un simple glisser-déposer.

Contact ajouté
Contact ajouté
En cliquant sur le bouton « Ajouter », Psi a envoyé une invitation à Monsieur Test. Si celui-ci est connecté sur XMPP (ou sur Google Talk, bien entendu), son logiciel client l’a prévenu. S’il n’est pas connecté, il sera prévenu dès qu’il se connectera.

Le contact n'a pas encore accepté l'invitation
Le contact n'a pas encore accepté l'invitation
Tant que le contact n’a pas confirmé votre invitation, vous ne pouvez pas le voir. La croix rouge sur l’étoile indique qu’il n’a pas encore accepté.

Le contact a accepté l'invitation
Le contact a accepté l'invitation
Dès que le contact a accepté l’invitation, il devient enfin visible pour vous. S’il est connecté, son étoile sera donc jaune. Cependant, seule la moitié du boulot a été faite : il lui reste à vous inviter à votre tour pour qu’il puisse vous voir sur XMPP de la même façon que vous pouvez le voir.

Le contact vous envoie à son tour une invitation
Le contact vous envoie à son tour une invitation
Psi vous prévient que Monsieur Test vous a envoyé une notification, en l’occurrence une demande d’ajout. Avec Psi, les notifications sont généralement représentées par un petit panneau jaune (comme ici) ou par une petite fusée animée. Double-cliquez dessus.

Accepter l'invitation du contact
Accepter l'invitation du contact
Les message contenu dans cette nouvelle fenêtre confirme bien qu’il s’agit d’une invitation. Pour confirmer votre volonté d’être visible sur le roster de votre nouveau contact, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Ajouter/Autoriser ».

Il est à noter que ce principe d’ajout de contact fonctionne dans les deux sens : si quelqu’un souhaite vous ajouter à ses contacts XMPP, Psi vous préviendra par une notification sur ce nouveau contact. En affichant le message, vous pourrez accepter ou refuser l’invitation de celui-ci, puis à votre tour il faudra que vous l’invitiez en cliquant sur un bouton « Inviter » ou « Demander l’autorisation ».

Les salons de discussion ou MUC pour Multi-User Chat

Une des grandes fonctionnalités offertes par le protocole XMPP, c’est la possibilité de clavarder à plusieurs, à la manière d’IRC. Ce type de service a un intérêt, et non des moindres : réunir une communauté d’individus, dans un cadre privé comme dans un cadre professionnel, des gens qui se connaissent ou non. Avec XMPP, il est autant possible de rejoindre un salon public / privé, que de créer son propre salon. Nous allons voir comment Psi gère les salons dans ces deux cas de figure.

Menu Rejoindre un groupe de discussion
Menu Rejoindre un groupe de discussion
Pour accéder à l’interface de gestion des salons, c’est très simple : cliquez sur le menu « Général », puis sur « Rejoindre un groupe de discussion ».

Connexion à un salon Jabber
Connexion à un salon XMPP
La fenêtre ci-dessus apparaît… Bon, je vous l’accorde, c’est plus compliqué qu’ajouter un copain à son roster… Mais nous devrions nous en sortir sans problème !

  • Tout d’abord, le champ Identité : rien à dire, c’est le compte XMPP que vous souhaitez utiliser pour accéder au salon. Je subodore que vous n’en avez pas créé plusieurs, donc inutile de chercher à en sélectionner un autre.
  • Le champ Récent : au fur et à mesure que vous vous connecterez à des salons XMPP, ceux-ci seront stockés dans un historique. Dans ce champ vous pourrez donc vous reconnecter à précédent salon sans avoir à tout ressaisir.
  • Serveur : lorsqu’un serveur XMPP fournit un service de MUC, celui-ci est souvent accessible depuis une adresse « conference.* » ou « chat.* », l’étoile étant le nom du serveur XMPP lui-même. Dans notre exemple, le serveur XMPP concerné est identique à celui de l’utilisateur, mais ce n’est pas forcément le cas ! Par exemple, si nous souhaitions nous connecter à un salon hébergé sur le serveur XMPP de l’association JabberFR, l’adresse serait « chat.jabberfr.org ».
  • Salle : c’est le nom du salon lui-même. Si on vous a communiqué l’adresse d’un salon XMPP sous la forme « toto@conference.titi.com », le nom correspond à « toto ». Une erreur de saisie de ce nom n’aura nul autre impact que de créer un nouveau salon sur le serveur, si tant est que le-dit serveur vous y autorise ; tout dépend de la politique adoptée par l’administrateur.
  • Surnom : le pseudonyme de votre choix, qui apparaîtra à l’ensemble des internautes sur ce salon. Certains s’amusent à mettre des surnoms peu explicites, personnellement j’aime bien savoir à qui je m’adresse…
  • Mot de passe : certains salons sont accessibles uniquement par mot de passe. C’est un mot de passe unique par salon, qui devra donc être communiqué à toute la communauté pour pouvoir s’y connecter. Dans le cas d’un salon public, aucun mot de passe n’est généralement requis, comme sur shorinjikempo@conference.benoitbalon.fr par exemple. 😉

Une fois tous les paramètres renseignés, cliquez sur « Rejoindre ».

Fenêtre de tchat du salon
Fenêtre de tchat du salon
Si tout s’est bien passé, la fenêtre de tchat apparaît comme ceci : les gens clavardent à gauche, la liste des personnes connectées au salon sont listées à droite. Dans l’exemple ci-dessus, l’utilisateur est modérateur sur le salon parce qu’il a créé ce salon. Les autres utilisateurs sont des participants ou des visiteurs, que le modérateur se charge de gérer (en expulsant un internaute trop agressif par exemple). En faisant un clic droit sur un des utilisateurs, vous avez la possibilité de débuter une conversation privée, hors du salon et visible uniquement par l’intéressé. Comme vous ne verrez pas les JID de tout le monde, vous aurez aussi la possibilité de leur envoyer une invitation pour les ajouter dans vos contacts.

Création d'un nouveau salon
Création d'un nouveau salon
Reprenons la fenêtre de connexion aux salons. Cette fois-ci, nous souhaitons en créer un nouveau. Il vous suffit de trouver un nom que vous renseignerez dans le champ « Salle », puis de cliquer sur « Rejoindre ».

Fenêtre de tchat du nouveau salon
Fenêtre de tchat du nouveau salon
Le salon fraîchement créé, il est pour le moment vide et vous en êtes le modérateur : logique ! c’est VOTRE salon !

Changer le sujet du salon
Changer le sujet du salon
Vous pouvez commencer par donner à ce salon un sujet décrivant de quoi il traite. Pour ce faire, cliquez sur le bouton « Sujet » en haut à gauche. La petite boîte de dialogue apparaît, il vous suffit de saisir une phrase puis de cliquer sur « OK ».

Sujet changé
Sujet changé
A chaque fois que vous changerez le sujet du salon, toutes les personnes connectées en seront informées directement dans le fil de discussion. Au même titre que l’expulsion expresse de l’internaute grossier de tout à l’heure, d’ailleurs… 😀

Configurer le salon
Configurer le salon
Puisque vous êtes l’auteur du salon, vous êtes en charge de son administration. C’est un élément important ! Si vous ne le configurez pas, il se pourrait qu’il soit automatiquement détruit quand vous vous déconnecterez. Or en fonction de vos besoins, vous souhaiterez que le salon ait une durée limitée, illimitée, soit accessible à certaines personnes et pas d’autres, uniquement avec mot de passe, etc. Pour pouvoir entrer dans la configuration, cliquez sur la grosse flêche visible en haut à droite, puis cliquez sur le menu « Configurer la salle ».

Gestion des utilisateurs du salon
Gestion des utilisateurs du salon
Une fenêtre avec deux onglets apparaît. Sur le premier onglet, vous pouvez gérer les utilisateurs qui sont connectés sur votre salon. Si vous souhaitez déléguer certains pouvoirs de modération à d’autres personnes, vous pouvez le faire ici.

Configuration du salon
Configuration du salon
Le second onglet contient l’ensemble des paramètres pour la configuration de votre salon. Nous allons détailler les paramètres les plus importants.

  • Titre du salon : comme son nom l’indique, vous pouvez donner un titre au salon. Là où le sujet explique une conversation qui serait en cours, le titre est plus général.
  • Rendre le salon persistant : si cette case n’est pas cochée, le salon aura une durée provisoire et sera automatiquement supprimé dès que plus personne ne sera connecté dessus. Si vous mettez en place une communauté de personnes, il est impératif que le salon soit persistant pour éviter d’avoir à le re-créer à chaque fois.
  • Rendre le salon public : si le salon n’est pas public, vous devrez ajouter vous-même les utilisateurs pouvant y accéder. En revanche, s’il est public, n’importe qui aura la possibilité de le rejoindre.
  • Protéger le salon par mot de passe : en cochant cette case, toute personne souhaitant accéder au salon devra impérativement donner le mot de passe que vous saisirez juste en-dessous de cette case.
  • Rendre le JID réel visible pour : lorsqu’il s’agit d’un salon public où tout le monde ne se connaît pas, il est conseillé de ne pas rendre visible les JID des visiteurs.
  • Le bouton « Détruire la salle » : si vous aviez rendu votre salon persistent, le jour où vous souhaitez le supprimer définitivement, il vous suffit de cliquer sur ce bouton.

D’autres options sont bien sûr disponibles, lesquelles vous permettront de donner plus ou moins de droits aux utilisateurs. Jouer avec toutes ces options ne cassera rien, donc n’hésitez pas à tester ce qui vous semble intéressant…

Gestion des services

Une des grandes forces du protocole XMPP, c’est sa modularité. Selon le logiciel client que vous utilisez, vous pourrez avoir des fonctionnalités plus ou moins évoluées (audio-conférence, visio-conférence bientôt, tableau blanc, etc). Mais selon le serveur sur lequel vous êtes enregistré, vous pourrez également accéder à des services plus ou moins variés !

Menu Gestion des services
Menu Gestion des services
Pour accéder aux services proposés par votre fournisseur XMPP, cliquez sur le menu « Général », puis sur « Gestion des services ». Si vous avez plusieurs comptes XMPP, vous vous apercevrez des différences qu’il peut y avoir, comme nous allons voir ci-dessous.

Exemples de services pour un utilisateur
Exemples de services pour un utilisateur
Dans le cas d’un compte utilisateur « normal », le serveur XMPP ci-dessus me retourne quatre services différents, parmi lesquels nous retrouvons nos fameux salons ! Dans notre exemple, il y a aussi une passerelle IRC, c’est-à-dire la possibilité, à partir de Psi, de rejoindre un forum de discussion IRC. Il existe bien d’autres passerelles, notamment pour se connecter automatiquement à son compte Yahoo! Messenger ou à son compte MSN / Live Messenger, ce qui permet par exemple de n’avoir que Psi d’ouvert pour être connecté à toutes ses messageries instantanées.

Exemples de services pour un administrateur
Exemples de services pour un administrateur
Cette fois-ci, nous avons voulu voir les services disponibles pour l’administrateur du serveur XMPP lui-même. On se rend compte qu’il a accès à bien plus de choses, notamment pour envoyer une annonce à tous les utilisateurs, pour voir qui est connecté en ce moment, ou bien pour configurer certains paramètres du serveur.

Conclusion

Les fonctionnalités de XMPP ne sont pas limitées à cela ! Outre le fait de tchater avec d’autres personnes, afficher des emoticons et envoyer des fichiers, la modularité de XMPP permet d’accéder à des services exceptionnels. L’utilisation des salons en est un parfait exemple, sans aborder l’étendue des possibilités avec la mise au point de nouveaux services, pour éventuellement répondre à un besoin précis dans une entreprise, comme, pourquoi pas, mettre en place un système de notification des utilisateurs relatif aux agendas partagés…

Bien que Psi soit un des meilleurs clients XMPP actuels, il n’est pas le seul. Toutes les fonctionnalités qui ont été abordées ici sont également gérées par tout bon logiciel client qui se respecte, notamment Gajim et Kopete. Si l’interface de Psi ne vous séduit pas, ne vous gênez pas pour essayer d’autres logiciels : ils sont INTEROPERABLES !

Creative Commons License
Publié sous licence Creative Commons.

Discussion en ligne avec MUCkl

Sous ce nom barbare de « MUCkl » (dont la prononciation anglophone doit s’approcher de « meuqueule »), se cache un redoutable logiciel de discussion en ligne. Mais pas n’importe comment ! Tout d’abord il s’agit d’une application Web, qui doit donc être hébergée sur un site Internet. Ensuite, MUCkl permet aux internautes de tchater ensemble, quel que soit leur nombre, sans disposer de compte, à la manière d’IRC. Enfin, et c’est là tout l’intérêt de cet outil développé à la sauce AJAX, il est basé sur le protocole XMPP ! Par conséquent, MUCkl est entièrement interopérable avec les messageries Jabber et Google Talk.

Voici une liste des fonctionnalités qu’offre MUCkl :

  • Accès à une liste prédéfinie de salons XMPP
  • Aucun compte XMPP côté utilisateurs : ils choisissent un pseudo et c’est parti !
  • Utilisation d’un seul et unique compte XMPP pour se connecter aux différents salons, les utilisateurs se connectant de manière transparente à l’aide de ce compte
  • Dialogue à plusieurs ou MUC pour « Multi User Chat » (c’est tout l’intérêt d’un salon de discussion !)
  • Envoi de messages privés aux autres internautes connectés sur le salon
  • Les salons XMPP sont, de fait, accessibles depuis les clients comme Psi, Gajim, Pidgin ou Kopete

Bien que MUCkl repose sur le langage Javascript et ne fasse appel à aucun code ni base de données côté serveur, il nécessite quelques petits ajustements :

  • Le serveur XMPP doit disposer d’un accès HTTP-Polling / HTTP-Binding, soit via un proxy, soit directement implémenté en interne comme c’est le cas avec ejabberd
  • Le port 5280 doit être ouvert sur le pare-feu du serveur XMPP, puisque c’est sur ce port que sont écoutés les accès via HTTP
  • Le serveur Apache hébergeant le site MUCkl, doit permettre la redirection d’URL vers le port 5280 (ce qui rend déjà le logiciel inutilisable avec les pages perso de Free)

Après avoir vu ces quelques détails, nous allons donc être en mesure de mettre en place MUCkl pour un salon hébergé sur un serveur XMPP public ou privé, voire les deux mélangés. Pour ce faire, nous allons considérer que plusieurs choses sont d’ores et déjà installées / accessibles :

  • Un serveur ejabberd
  • Un serveur Apache, présent sur le même serveur ou non que le serveur XMPP
  • Un client FTP pour le transfert de fichiers (à moins que vous ne travailliez en local)

Configuration d’ejabberd

La première chose à vérifier est que le serveur ejabberd écoute bien le port 5280. Pour cela, le fichier de configuration doit contenir ceci :

{5280, ejabberd_http,    [http_bind, http_poll, web_admin]}]}

Pour tester le HTTP-Binding et le HTTP-Polling, il suffit d’ouvrir un navigateur Internet et de taper l’URL suivante :

http://<IP du serveur XMPP>:5280/http-bind/
http://<IP du serveur XMPP>:5280/http-poll/

Si le navigateur vous engueule, il est possible que le port 5280 ne soit pas ouvert sur le pare-feu. Si votre serveur est relié à un modem-routeur comme la Freebox, il faut également rediriger le port 5280 vers l’adresse IP de votre serveur.

Configuration d’Apache

Un des éléments essentiels pour que MUCkl puisse fonctionner, c’est la présence d’un certain nombre de modules activés dans Apache. Ces modules seront directement utilisés par Apache pour rediriger les requêtes HTTP vers le serveur XMPP. Le plus simple si vous utilisez (très judicieusement) un système d’exploitation GNU/Linux, c’est d’effectuer une recherche à partir de votre logiciel de gestion de paquets afin d’installer (ou de vérifier que sont installés) ces modules :

  • mod_proxy / proxy_module
  • mod_proxy_connect / proxy_connect_module
  • mod_proxy_http / proxy_http_module
  • mod_rewrite / rewrite_module

Si vous êtes sous Windows (personne n’est parfait) et que vous utilisez WampServer, il vous suffit d’activer ces modules par le biais de l’icône WampServer en bas à droite.

Téléchargement et configuration de MUCkl

ejabberd et Apache sont prêts, il ne reste plus qu’à installer MUCkl ! Tout d’abord, rendez-vous ici pour le télécharger : Téléchargements de JWchat (téléchargez le fichier « muckl-X.X.X.tar.gz » ou « muckl-X.X.X.zip » le plus récent)

Une fois le fichier téléchargé, décompressez-le. Il doit vous créer un répertoire « muckl-X.X.X » que vous allez renommer « muckl »… Dans ce répertoire, nous allons nous intéresser à deux fichiers en particulier : « htaccess.example » et « config.js ». Faites d’abord une copie de « htaccess.example » en « .htaccess », puis ouvrez « .htaccess » dans un éditeur de texte et remplacez tout son contenu par ceci (à adapter selon l’URL du serveur XMPP !) :

AddDefaultCharset UTF-8
Options +MultiViews
RewriteEngine On
RewriteRule http-bind/ http://<IP du serveur XMPP>:5280/http-bind/ [P]
RewriteRule http-poll/ http://<IP du serveur XMPP>:5280/http-poll/ [P]

Autour de « config.js » maintenant ! Editez-le, et modifiez les variables qui suivent selon vos besoins :

[...]
var BACKENDTYPE = 'binding';
[...]
var HTTPBASE = 'http-bind/';
[...]
var XMPPDOMAIN = '<URL du compte XMPP à utiliser>';
var AUTHTYPE = 'anonymous';
var MUCKLJID = '<Login du compte XMPP>';
var MUCKLPASS = '<Mot de passe du compte XMPP>';
// Attention ! le mot de passe est visible par les navigateurs
[...]
var ROOMS =
[
        {
                name:'<Le nom du salon XMPP>',
                description:'<Description du salon>',
                server:'conference.<L'URL du serveur XMPP>'
        }
];

Bien entendu, il faut que le salon XMPP soit créé au préalable avant d’essayer de s’y connecter via MUCkl. Il doit être également rendu « persistant » !

Une fois ces paramètres configurés, transférez le répertoire « muckl » à l’endroit de votre choix sur le serveur Apache. En vous rendant sur « http://<votre site Internet>/muckl », vous devriez arriver sur une page Web vous demandant d’entrer un pseudo et de choisir un salon de discussion. Si ce n’est pas le cas et que le navigateur vous engueule, le problème vient sûrement d’Apache et du fichier « .htaccess » que vous avez préalablement configuré.

Si vous avez pu renseigner un pseudo, choisir un salon, et cliquer sur le bouton de connexion au salon, normalement vous devriez enfin pouvoir clavarder follement. Si ce n’est pas le cas, soit parce que le navigateur vous affiche un message d’erreur, soit parce que le fond de la fenêtre reste désespérément vide, le problème vient sûrement du fichier « config.js ».

Pour ces différents problèmes susceptibles d’arriver juste avant la finalisation de MUCkl, un bon moyen de s’assurer qu’Apache accède parfaitement au serveur XMPP via le port 5280 est d’entrer dans le navigateur l’URL « http://<votre site Internet>/muckl/http-bind » : dès lors, vous devriez retrouver la page qui s’affichait tout à l’heure quand vous vous assuriez qu’ejabberd est bien configuré. Si le navigateur vous engueule, vérifiez les pare-feux devant ejabberd, vérifiez la présence des modules Apaches, et jouez un peu avec le contenu du fichier « .htaccess »… 😉

Bon, en toute franchise, je trouve le look de MUCkl assez affreux… Alors pour mes besoins, je l’ai relooké et francisé ! Rendez-vous sur le site du Shorinji Kempo pour voir le résultat… 8)

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Publié sous licence Creative Commons.

Messagerie instantanée XMPP

Vous connaissez sans doute MSN / Live Messenger ? Si vous-même ne l’utilisez pas, vos enfants tchatent sûrement à longueur de temps dessus… Si ce n’est pas le cas, alors vous utilisez peut-être une des solutions alternatives un peu moins populaires en France, qui sont Yahoo! Messenger, ICQ, AIM ou Google Talk. Il existe encore d’autres messageries instantanées, mais plutôt tournées vers les milieux professionnels ou propres à certains pays.

Jabber est un système de messagerie instantanée, de la même façon que ceux nommés ci-dessus. La grande différence avec ses concurrents est son approche standardisée et inter-opérable : le protocole XMPP sur lequel il est basé est open source, si bien qu’il est possible de faire des choses assez extraordinaires, comme par exemple :

  • disposer de son propre logiciel serveur (même si je dois reconnaître qu’il faut être un gros geek doublé d’un frimeur pour vouloir faire ça)
  • choisir le logiciel client que l’on souhaite
  • disposer de passerelles pour se connecter à ses comptes MSN, Yahoo!, etc, directement à partir de son compte XMPP
  • chater (ou clavarder) avec ses contacts Google Talk, car la messagerie de Google est elle aussi basée sur le protocole XMPP
  • et bien d’autres choses encore

XMPP reposant sur un protocole standard et ouvert, une des particularités appréciables est le large choix de logiciels clients disponibles. Parmi tous ces logiciels, personnellement j’ai une préférence pour ces quatre-ci :

C’est affaire de goût, aussi le mieux reste d’essayer un peu tout afin de s’en faire une meilleure idée. Toutefois, s’il fallait en choisir un seul, ne serait-ce que pour débuter, Psi est une excellente solution que je ne saurais trop vous conseiller. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous allons voir maintenant comment installer Psi sur son ordinateur. Continuer la lecture de Messagerie instantanée XMPP