Histoire de décorer les portes d’un placard, ma tendre moitié a eu envie d’utiliser des pochoirs de chats. Bon. Il se trouve que nous avons un chat. Et comme nous sommes deux cuculs, nous avons bien évidemment plein de photos de Gaïa (oui c’est une femelle). Nous avons donc, en toute logique, eu l’idée de réaliser un pochoir original, à l’aide d’une photo de notre matou qui s’y prêtait bien.
Photo originale
Quelques clics plus tard avec Gimp (outils « Renforcer la netteté », « Niveaux » et « Seuil », entre autres), voici un patron prêt à imprimer. Les petits traits rouges sont des repères visant à maintenir les parties blanches entre elles lors du découpage. Pour récupérer l’image en haute résolution, c’est ici.
Pochoir (dimensions réduites)
Pour obtenir un pochoir solide et réutilisable, l’utilisation d’un intercalaire peut être intéressante. Afin de réaliser un découpage propre, on peut utiliser un bâton de colle qu’on appliquera sur toute la surface du patron imprimé (au verso, hein !) avant de coller celui-ci sur l’intercalaire. Il faut ensuite détourer toutes les parties noires à l’aide d’un scalpel, en prenant soin de s’arrêter avant les répères rouges. La colle en bâton étant peu efficace sur le plastique, la feuille devrait se détacher très facilement après découpage. Pendant aussi, d’ailleurs…
Instruments
Je ne connais pas grand chose aux différentes peintures. Nous nous sommes fiés à mon beau-père qui nous a donné une peinture acrylique. Ne faites pas comme moi : ne la diluez pas, sans quoi il faudra tout nettoyer et recommencer. Pour l’application, un petit rouleau en mousse (à quelques euros, trouvable en supermarché et papetterie) fait très bien l’affaire. J’ai trouvé qu’un gobelet en plastique, une fois découpé, faisait un excellent mini-bac avec grille d’essorage ! Enfin, un pinceau fin et les ongles (si vous vous les rongez, c’est très vilain !) serviront pour les finitions (remplissage des repères rouges, bavures).
Résultat
Pour installer le pochoir sur un mur ou toute autre surface, l’utilisation de bande adhésive est indispensable. Pendant la phase de remplissage, le rouleau ne doit pas être gorgé de peinture, et il doit être appliqué avec soin, notamment sur les parties centrales du pochoir qui auront tendance à bouger. Une fois le pochoir rempli, retirez-le délicatement sans attendre : lorsque la peinture a séché, sont retrait risque de l’écailler.
Bien sûr, ces explications valent pour n’importe quel autre pochoir : si vous choisissez de peindre un énorme hentaï au-dessus de votre lit, la démarche sera identique. Quoique dans ce cas, assurez-vous quand-même de ne pas attirer les foudres de votre moitié… Les hentaïs peuvent très bien ne pas lui plaire…
Lorsqu’on diffuse des photos, que ce soit sur Internet ou sur un média papier, on peut souhaiter y ajouter un logo ou un copyright personnalisé et original : c’est ce que l’on appelle le plus souvent un « watermark », ou « filigrane » en français.
Bien que l’on ait généralement une idée assez précise de ce que l’on souhaite afficher, on se confronte à trois problèmes :
La reproduction d’un logo unique et identique partout. En effet, on n’a pas envie de redessiner l’image à chaque fois, surtout lorsque celle-ci est un peu élaborée (sans pour autant verser dans le Jacky-paint, variante du Jacky-PC). Quitte à faire sérieux, mieux vaut avoir une seule version de ce logo, les variantes étant généralement sources de confusions et/ou de contrefaçon… quoique sur ce dernier point, je n’ai personnellement jamais eu à m’en faire !
Un logo de dimensions adaptées à celles de l’image. Votre copyright ne doit pas couvrir ou dénaturer la photo ou le dessin, rester relativement discret, tout en restant clairement lisible et en permettant d’identifier votre oeuvre. En conséquence, selon la taille qu’aura l’image finale, il faudra non seulement choisir la zone la plus adaptée de celle-ci (le plus souvent un des quatre coins, logique), mais en plus adapter la taille du logo.
Le rendu et la lisibilité du logo. Il est préférable que l’image superposée à l’oeuvre reste bien visible et ne se confonde pas avec ce qu’il y a en-dessous (par exemple un logo noir sur un fond noir, c’est pas gégé). Par ailleurs, quoi de plus moche qu’un dessin tout pixélisé ? Il sera donc conseillé de réaliser dès le départ un logo de dimensions confortables pour éviter ce genre de désagrément.
N’importe quel logiciel de retouche photo ou de dessin vectoriel permettra de réaliser ce logo. Cependant, pour répondre au premier point évoqué au-dessus, il vaut mieux travailler avec son logiciel de retouche photo de prédilection, car celui-ci intègre très certainement un gestionnaire de brosses. Bien-sûr, ici il sera question de Gimp, puisqu’il est libre et multiplate-forme… et donc j’adore ce logiciel…
Attention ! Ce qui va suivre requiert quand-même quelques connaissances en retouche photo : sélections multiples, calques, masques… tout y passe !
Tout d’abord, partons sur de bonnes bases : créons une image de dimensions suffisantes, afin d’avoir de l’espace pour travailler. Une fois le logo terminé, il sera de toute façon très simple de rogner autour. Par ailleurs, prévoyons d’ores et déjà que le fond de l’image sera transparent, pour plus d’esthétisme.
Créer une nouvelle image avec fond transparent
Le nouveau projet étant créé, nous allons commencer par ajouter un premier calque nommé « filigrane ». Celui-ci, sera rempli de blanc par défaut, mais ça marche aussi avec d’autres couleurs. Afin d’obtenir un effet de transparence une fois que le logo sera utilisé (en filigrane, donc), nous allons dès maintenant réduire son opacité.
Ajouter un calque "filigrane" rempli avec du blancModifier l'opacité du calque "filigrane"
Pour travailler proprement, nous allons centrer le logo dans l’image. L’emploi des guides « en pourcentage » s’avère extrêmement utile ici.
Ajouter deux guides (horizontal et vertical) à 50%
A l’aide de l’outil texte, réalisons ensuite le message souhaité, que nous centrons par rapport à nos guides. L’outil texte offre de nombreuses possibilités, telles que l’alignement, la taille, la couleur, etc. Le texte ainsi créé fait automatiquement l’objet d’un nouveau calque, disposé au-dessus des deux autres. Modifions alors le mode d’affichage de ce calque, dans notre exemple en « assombrir seulement », de façon à donner au message un effet de transparence foncée.
Ecrire le message à l'aide de l'outil texteChanger le mode d'affichage en "assombrir seulement" pour le calque du texte
Histoire d’habiller un peu le message (qui se résume en une lettre dans notre exemple), nous allons réaliser un cercle de couleur identique. Pour ce faire, nous ajoutons d’abord un nouveau calque. Ensuite, à l’aide de l’outil de sélection elliptique, nous réalisons une sélection parfaitement ronde centrée sur les guides. Avec l’aide du menu Sélection > Bordure, nous transformons le rond en anneau, qu’il suffit enfin de colorer en noir. Le changement du mode d’affichage du calque achève de donner un aspect identique à la lettre B.
Ajouter un nouveau calque "cercle" transparentRéaliser un cercle centré à l'aide de l'outil de sélection elliptiqueChanger le cercle en un anneau à l'aide du menu "bordure"Plusieurs essais d'épaisseurs peuvent être nécessaires pour la bordureColorer en noir la sélection en anneau avec le pot de peintureChanger le mode d'affichage en "assombrir seulement" pour le calque de l'anneau
Le logo est presque terminé. Revenons au calque « Filigrane » qui, pour rappel, correspond au fond blanc partiellement transparent. Pour que notre filigrane garde un aspect bien rond quel que soit le fond, tout en s’assurant que l’anneau se détachera correctement de l’oeuvre, nous dessinons un cercle un peu plus grand autour de celui-ci à l’aide de l’outil de sélection elliptique, toujours centré sur les guides. En cliquant avec le bouton droit de la souris sur le calque « Filigrane » dans la liste des calques, nous choisissons ensuite « Ajouter un masque de calque ». Dans la fenêtre qui apparaît, choisissons « Sélection » avant de cliquer sur « Ajouter ». Le contour est alors automatiquement rendu transparent, car caché par le masque.
Dessiner un cercle (sélection elliptique) plus grand, puis cliquer sur le calque "filigrane" rempli de blanc, et y ajouter un masque de calqueDans la fenêtre d'ajout de masque de calque, utiliser la sélection (le cercle)
A l’aide de l’outil de rognage, il ne reste plus qu’à retirer tout l’espace superflu autour de notre super logo.
Redécouper le logo à l'aide de l'outil de découpage (le scalpel)
Bien qu’on aurait pu enregistrer notre projet dès le début, nous ne le faisons que maintenant : c’est pooooo bien ! Pour une raison ou une autre, nous aurions très bien pu perdre le projet, nous obligeant à tout reprendre depuis le début. Quoiqu’il en soit, enregistrons-le maintenant.
Veillez à enregistrer l’image sous forme de projet Gimp ! Les fichiers de projet permettent de conserver guides, calques, masques, chemins… Si vous enregistriez sous format JPG, non seulement vous perdriez la possibilité de changer chacun de ces éléments à votre convenance, mais en plus vous n’auriez même plus de transparence. Donc choisissez un endroit approprié parmi vos répertoires pour enregistrer l’image, avec un nom explicite de préférence, et en ajoutant l’extension « .XCF » au nom du fichier.
Enregistrer le projet Gimp (extension XCF) dans un endroit approprié
Puisque nous avons choisi Gimp pour profiter de l’avantage des brosses, enregistrons maintenant une « copie » de l’image, mais en tant que brosse pour Gimp cette fois. Pour ce faire, rendons-nous dans le répertoire utilisateur, dans le sous-répertoire « .gimp-X.x ». Un certain nombre de sous-répertoires y sont présents, notamment « brushes » dans lequel nous nous rendons. C’est en effet dans ce dossier que sont stockées les brosses d’un utilisateur. Il suffit alors d’y enregistrer notre « copie » d’image en tant que brosse, avec l’extension « .GBR ».
Utiliser le menu "enregistrer une copie" pour enregistrer l'image en tant que brosseLes brosses sont enregistrées avec l'extension GBR dans le répertoire utilisateur de Gimp, sous-répertoire "brushes""Fusionner les calques visibles" pour conserver la transparence
En rafraîchissant la liste des brosses dans Gimp (ou bien en redémarrant le logiciel), notre magnifique logo apparaît. Avec l’aide de l’outil pinceau, il est désormais possible de jouer avec le filigrane sur n’importe quelle image !
Après rafraîchissement, la nouvelle brosse apparaîtA l'aide de l'outil pinceau, la brosse est immédiatement utilisable
Pour aller plus loin, nous pouvons également prévoir une version de notre logo orientée verticalement. En effet, il peut arriver qu’un copyright inséré dans le sens de la hauteur dénature moins l’oeuvre. Retournons donc sur le projet du filigrane, et tournons l’image vers la gauche à partir du menu Image > Transformer. Après cela, reprenons les étapes qui consistent à enregistrer une copie en tant que brosse, c’est-à-dire avec l’extension « .GBR ».
De retour sur le projet de filigrane, tourner vers la gauche le logoA nouveau, choisir d'enregistrer une copieDans le sous-répertoire des brosses pour Gimp, donner un second nom à cette brosseAprès rafraîchissement, nos deux brosses apparaissent dorénavant
Ce petit exemple est un simple aperçu des possibilités offertes par les logiciels de retouche d’image. Ces outils facilitent la réalisation de brosses, qui pourront alors servir de logo pour les oeuvres que nous sommes amenés à diffuser. Pour vous aider dans la prise en main de Gimp, vous pourrez télécharger ci-dessous le projet qui m’a servi à illustrer ce didacticiel… Si vous ne vous appelez ni Benoît, ni Bâlon, pensez à remplacer la lettre B par l’une ou l’autre de vos initiales !
Voici quelques cadres à ajouter au logiciel de pèle-mêles Fotowall. Fait avec amour sous Gimp, Inkscape et avec l’aide d’ImageMagick ! 😀
Cadres néon pour Fotowall
Pour pouvoir utiliser ces cadres, veuillez décompresser cette archive ZIP, puis ouvrir les fichiers SVG directement depuis Fotowall (bouton clef à molette > Nouveau cadre).
Si les quelques couleurs réalisées ne vous suffisent pas, si vous souhaitez améliorer le look de ces cadres, ou bien si vous êtes tout simplement curieux / curieuse de savoir comment ils ont été créés, vous pouvez également télécharger ce fichier source. Celui-ci comprend trois fichiers :
neon.xcf, le fichier « projet » qui s’ouvre avec Gimp, comprenant calques et chemins.
neon_bleu.png, l’image produite par défaut à partir du projet neon.xcf.
fotowall_frame_compiler.sh, un script Bash permettant de créer (presque) automatiquement un cadre SVG à partir d’une image PNG.
Pour créer de nouvelles couleurs facilement, sans passer par le projet, il suffit d’ouvrir l’image PNG dans Gimp, et de jouer avec le menu Couleurs > Colorier (teinte et saturation donnant de très bons résultats).
Le script Bash s’utilise ainsi (sous nunux :mrgreen:) :
~$ ./fotowall_frame_compiler.sh neon_bleu.png
Avec l’aide d’ImageMagick et de la commande convert, le script divise d’abord en 9 l’image PNG et enregistre temporairement les 9 images résultantes.
Le fichier SVG est ensuite créé avec les chemins relatifs des 9 images PNG.
Le fichier SVG s’ouvre alors automatiquement dans Inkscape, afin de stocker les images directement dans le fichier (menu Extensions > Images > Incorporer les images) au lieu de faire appel aux fichiers PNG externes. Une fois modifié, le fichier SVG est prêt pour Fotowall.
Les 9 images temporaires sont supprimées avant que le script Bash ne se termine.
Un de ces quatre, il faudra aussi que je donne quelques explications plus « techniques » sur la réalisation de cadres pour Fotowall, ceci afin peut-être d’éviter quelques heures de rétro-ingénierie à d’autres…
Petit bonus : de nombreux cadres que j’ai réalisé il y a maintenant quelque temps… 😎
Si vous vous intéressez à la retouche photo mais que vous ne connaissez pas encore Gimp, empressez-vous d’aller le télécharger ! Inutile de vouloir le pirater, c’est libre et gratuit ! Vous trouverez énormément de ressources sur Internet à son sujet, dont le très bon site de LinuxGraphic. On peut également trouver beaucoup de livres en librairie, notamment le très accessible Gimp Spécial Débutants dans lequel on nous prend par la main.
Si vous connaissez déjà ce fabuleux logiciel qu’est Gimp, vous ne connaissez peut-être pas certains plugins permettant d’étendre ses nombreuses fonctionnalités. En voici deux qui me semblent incontournables.
Pendant longtemps j’ai utilisé GREYCstoration pour nettoyer au mieux mes photos bruitées. Ce logiciel n’étant plus maintenu, ses fonctionnalités ont été introduites dans le plugin G’MIC, qui offre par ailleurs bien d’autres possibilités ! Si la langue anglaise vous empêche de mesurer l’intérêt de ce logiciel, une fiche le présente également sur le site de Framasoft. Voici un petit exemple :
Retouche Gimp + GREYCstoration
Photo originale
Balance des blancs automatique
Réduction du bruit avec GREYCstoration, surtout présent dans les tons moyens et clairs
Couleurs plus dynamiques avec le menu « Courbes »
La juxtaposition des quatre photos a été réalisée avec l’incontournable ImageMagick et sa ligne de commande « montage »
Vous avez peut-être déjà entendu parler d’imagerie à grande gamme dynamique ou HDR. Il existe un plugin pour Gimp, permettant de réaliser facilement une image HDR à partir de trois clichés. Vous trouverez Exposure Blend en téléchargement sur le site officiel. Et voici un petit exemple :
HDR Gimp + Explosure Blend
Photo prise avec une exposition « normale »
Même photo prise avec une sous-exposition
Même photo prise avec une surexposition
Assemblage des trois photos à l’aide d’Explosure Blend (paramètres par défaut)
Un dernier point concernant la prise de photos pour un traitement HDR. Les appareils reflex disposent d’un paramètre « Bracketing » qui permet, pour une même prise de vue (bouton maintenu enfoncé à moitié), de prendre le cliché avec des expositions différentes (à chaque nouvelle pression du bouton, l’exposition est automatiquement modifiée) : d’abord en exposition normale, puis en sous-exposition, enfin en sur-exposition. Pour limiter les risques de bougé, il est aussi possible de profiter du bracketing en mode rafale. Une seule pression mais en continu permet alors de prendre très rapidement la même photo avec des expositions différentes.
Après tout ça, vous aurez sûrement envie de réaliser un beau pèle-mêle avec vos photos, afin d’avoir un fond d’écran sympa par exemple. Ca tombe bien, pour votre plus grand plaisir, il y a FotoWall ! Bien que ce logiciel soit encore jeune, il permet déjà de faire plein de choses très facilement. Et, comble du bonheur pour les personnes du côté obscur, il fonctionne aussi sur Windows…Pèle-mêle Gaïa avec FotoWall