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Une housse pour nyoi

Housse pour nyoï
Housse pour nyoï

Le nyoi, cette arme japonaise utilisée dans le Shorinji Kempo

Voilà quelques années maintenant qu’un ami, un sempai pour être précis, m’a gentiment façonné et offert un nyoi, ce drôle de bâton torsadé de la taille d’une matraque et qui est utilisé dans le Shorinji Kempo aux côtés du shakujō.

Jusque ici j’avais coutume de le ranger dans un furoshiki. Un carré de un mètre de côté n’est pas toujours pratique, aussi je mûrissais depuis quelque temps l’idée de réaliser une housse plus adaptée à mon nyoi. Voilà qui est fait !

Patron de couture de la housse

Pas dit que quiconque souhaite un jour réaliser une telle housse, car il est évident que peu sont les personnes possédant un nyoi, et sans doute encore moins qui désirent protéger leur arme. Néanmoins, voici un patron de couture.

Vous pouvez télécharger ce patron ci-dessous, au format PDF A3 :

housse_pour_nyoi.pdf

Et comme par principe j’aime partager mes sources, vous pourrez aussi télécharger la version SVG ci-dessous afin de modifier ce patron comme bon vous semble, par exemple avec l’excellent Inkscape :

housse_pour_nyoi.zip

Réalisation de la housse

La réalisation de cette housse mérite peut-être quelques explications : elle est doublée par un tissu différent à l’intérieur, et le lien a été inséré dans la doublure de la face arrière.

Voici les principales étapes de réalisation :

  1. Avant tout, assurez-vous que les dimensions des pièces soient adaptées à votre nyoi : ce serait dommage de vous apercevoir à la fin que celui-ci n’entre pas dans la housse !
  2. Décalquez chaque pièce, et reportez les informations sur le calque. Découpez les pièces dans le calque.
  3. Reportez vos pièces sur le tissu contre le pli de celui-ci, et ajoutez des valeurs de couture de 1 cm autour de chacune d’elles. Découpez-les toutes les trois dans le pli du tissu afin de doubler leur longueur. Attention, la pièce (1) doit être découpée deux fois.
  4. Réduisez dès maintenant un des côtés de la pièce (2) en supprimant la partie remplie sur le patron. Veillez à conserver une marge de couture de 1 cm !
  5. Recommencez les deux étapes précédentes dans le deuxième tissu, celui qui servira de doublure.
  6. Superposez les deux pièces (1) endroit sur endroit et piquez en laissant une ouverture (pas aux arrondis, mais à équidistance de ceux-ci) pour pouvoir retourner sur l’endroit. Réduisez les marges de couture, crantez aux arrondis. Retournez sur l’endroit et repassez pour marquer le pli.
  7. Faites de même pour les pièces (2) et (3), mais cette fois-ci en laissant une ouverture dans l’arrondi inférieur. Pour la pièce (3), faites attention à coudre les points d’arrêt aux repères : c’est par là qu’on glissera le lien de la housse. Coupez le fil entre les points d’arrêt. Crantez aux arrondis, mais ne réduisez pas les marges de couture : elles vont servir pour l’assemblage final. Retournez sur l’endroit et repassez pour marquer le pli.
  8. Superposez la face avant et la face arrière endroit sur endroit, repérez soigneusement les ouvertures dans la doublure de la face arrière (toujours pour passer notre lien). Piquez au ras du bord tout autour des pièces (sauf en haut évidemment), et faites des points d’arrêt de part et d’autre des ouvertures dans la doublure arrière.
  9. Rouvrez les ouvertures jusqu’aux points d’arrêt, et passez le lien à l’intérieur. Retournez sur l’endroit et marquez soigneusement les plis au fer. Pensez à rentrer les ouvertures au niveau du lien pour plus de netteté.
  10. Assurez-vous que le lien soit bien perpendiculaire à la housse. Sur l’endroit de la housse, piquez par-dessus les deux ouvertures et le lien. Attention avec votre machine à coudre, car il y a une sacrée épaisseur de tissus !

Voilà, c’est terminé ! Maintenant, il n’y a plus qu’à faire une housse pour son shakujō ou son … 😉