Fotowall est un logiciel pour la création de pèle-mêles photos, dont la simplicité, l’ergonomie et la disponibilité pour de nombreux systèmes d’exploitation, amène encore de nombreux utilisateurs à s’en servir. Malheureusement, le développement de ce logiciel libre est à l’arrêt depuis plusieurs années maintenant, si bien que ses fonctionnalités n’évoluent plus et ses petits défauts de jeunesse subsistent.
Voilà pas mal de temps, je m’étais lancé dans la réalisation de cadres pour étoffer un peu la base proposée par défaut. Je n’ai jamais publié bon nombre d’entre eux ; mais étant donné qu’on m’a reparlé de Fotowall et de mes précédents cadres hier, j’ai jugé utile de tous les partager enfin.
Cadres supplémentaires pour Fotowall
Ainsi, les internautes susceptibles d’être intéressés trouveront compilés dans l’archive ZIP ci-jointe, les anciens et les « nouveaux » cadres classés dans divers sous-dossiers. J’avais relooké le thème néon, c’est dans sa dernière version que cette série est disponible ici.
En revanche, sous Windows (sous GNU/Linux aucun souci), le support SVG de Fotowall est imparfait, aussi ai-je des problèmes d’affichage pour certains thèmes : flower, lizard, heart et butterfly.
Les quelques cadres proposés par défaut dans Fotowall ne suffisent pas toujours à rassasier la créativité débordante des utilisateurs. Fort heureusement, ce logiciel repose exclusivement sur des standards, notamment le SVG pour la réalisation des cadres. Il est donc relativement simple de créer de nouveaux cadres, moyennant… deux petites contraintes 😉 :
Réaliser un dessin au format SVG nécessite l’utilisation d’un logiciel de dessin vectoriel, ce qui n’est pas très compliqué, mais peut déjà en rebuter plus d’un.
Suivre un certain nombre d’indications, toujours au niveau du SVG, pour un affichage sans problème dans Fotowall… et là, j’ai déjà perdu la moitié de mon lectorat (ce qui doit à peu près représenter un bras ou un pied)…
Avant de proposer une solution qui permettra de s’affranchir de ces deux contraintes, et ainsi faciliter l’intégration d’un « simple dessin » comme cadre dans Fotowall, nous allons voir comment fonctionnent ces fameux cadres.
Comme dit plus haut, les cadres reposent sur des dessins vectoriels au format SVG. Pour qu’ils puissent être utilisés dans Fotowall, ceux-ci sont découpés en 9 morceaux, identifiés par une étiquette au sein du fichier. L’illustration ci-dessous représente ces 9 morceaux composant le cadre, la zone représentée en rose correspondant au positionnement d’une photo du pèle-mêle.
Les différentes parties du cadre SVG
Les étiquettes affichées sur chaque morceau, telles que « topleft » ou « bottom », correspondent aux différents ID sur lesquels repose Fotowall. Sans ces ID, Fotowall ne sera pas en mesure d’utiliser le cadre, et le contour de la photo du petit neveu ou de Médor, restera désespérément vide. A ces 9 morceaux s’ajoutent 4 autres éléments, ci-dessus représentés par des flèches. Bien qu’apparaissant lors de l’édition du dessin vectoriel, ces éléments sont invisibles une fois dans Fotowall. Ils restent pour autant nécessaires. Ceux-ci, identifiés par des ID « hint-[…]-margin », permettent de définir l’épaisseur du contour qui doit être visible. Ainsi, si nous prenons pour exemple la flèche de gauche, voici son impact sur l’image de gauche :
Si l’objet « hint-left-margin » est de longueur égale à l’image « left », alors cette image apparaît dans toute sa largeur.
Si l’objet « hint-left-margin » est de longueur supérieure à l’image « left », alors un espace apparaît entre cette image et le bord de la photo. Cet espace est automatiquement comblé par l’image de fond « center », qui dépasse donc à gauche de la photo.
Si l’objet « hint-left-margin » est de longueur inférieure à l’image « left », alors elle est partiellement recouverte par la photo.
Mathématiquement, la distance de la zone d’espace, ou de la zone recouverte, est la différence de longueur entre l’élément « hint-[…]-margin » et chacune des images concernées (les 3 de gauche, les 3 de droite, les 3 du haut, ou les 3 du bas) : si le cadre fait 5 pixels et la marge 10 pixels, il y aura un écart de 5 pixels entre le cadre et la photo.
Un petit détail qui a son importance, les images « top », « left », « bottom » et « right » seront automatiquement étirées en fonction de la taille de la photo. A partir de là, on se rend malheureusement compte qu’il est difficile de proposer un cadre avec des motifs supportant difficilement d’être déformés… L’exemple ci-dessous illustre assez bien ce problème. Qu’à cela ne tienne ! Il est déjà possible de faire pas mal de trucs pour s’amuser, et ces quelques limitations finiront par être levées avec le temps.
Les bords étant étirés, les motifs sont inévitablement déformés
Nous avons vu qu’un cadre se composait de 9 + 4 éléments graphiques dans un fichier SVG. Pour éviter de saisir les ID de ces éléments à la main dans le fichier SVG (qui est une bête structure XML), dans Inkscape il est possible de les saisir après un clic droit sur chacun de ces éléments, comme illustré ci-dessous.
Edition d'un ID dans Inkscape
Avec les quelques informations que nous venons de voir, nous pouvons nous rendre compte que produire un cadre peut être fait sans trop de difficulté, mais que cela peut aussi devenir fastidieux dès lors qu’on voudra multiplier ces cadres, par exemple pour les décliner en plusieurs couleurs. Hé puis nous l’avons déjà dit, tout le monde n’est pas forcément à l’aise avec le dessin vectoriel ! Dans ce cas, pourquoi ne pas produire un cadre directement en bitmap (JPG, PNG) à l’aide d’un logiciel de retouche photo comme Gimp, pour le convertir aussitôt après en cadre SVG prêt pour Fotowall ?
Nous l’avons très rapidement abordé plus haut, un fichier SVG est un fichier texte au format XML. Ca tombe bien, les outils en ligne de commande foisonnent sur nunux, et Bash (ou tout autre *sh, ne soyons pas –trop– sectaire) est la star quand il s’agit de produire automatiquement des fichiers !
La tentation de faire un tel programme était trop forte. Voici un script qui va nous permettre de nous affranchir du découpage d’une image et de sa conversion en SVG : fotowall_frame_compiler.zip
Une fois décompressé, le fonctionnement de ce script, quoique nécessitant un de ces écrans sombres et étranges qu’on appelle « terminaux« , est d’une grande simplicité d’utilisation. Regardez plutôt :
./fotowall_frame_compiler.sh image.png
Le script peut se contenter d’un seul et unique paramètre, à savoir l’image à convertir. Dans ce cas, les 9 parties du cadre seront autant que possible de hauteur et de largeur égales. Pour un meilleur rendu, attention à préférer des dimensions multiples de 3 dès le départ. En sortie du programme, le fichier SVG est créé, en reprenant le nom de l’image d’origine et en remplaçant l’extension par « .svg » (ce qui donne dans notre exemple image.png > image.svg).
Mais on peut aussi très bien avoir un contour de cadre de largeur ou de hauteur (ou les deux) différente de celle de l’emplacement réservé pour les photos. Pour reprendre l’exemple de la première illustration, on voit très bien que la hauteur de « top » et de « bottom » n’est pas identique à la hauteur de « center ». Dans ce cas, il va donc être nécessaire de connaître la taille exacte que l’on souhaite donner à « center » une fois transformé en SVG. Dans Gimp, il est par exemple possible de mesurer cette zone avec l’outil de sélection rectangulaire. Une fois la hauteur et la largeur connues, il suffit ensuite d’ajouter ces deux nouveaux paramètres au script :
./fotowall_frame_compiler.sh image.png 150 130
Le premier nombre correspondant à la largeur en pixels, et le second nombre correspondant à la hauteur (en pixels aussi, vous l’aurez deviné). En considérant que la zone « center » est parfaitement centrée, le script est alors en mesure de calculer la largeur et la hauteur de chacune des 9 parties, ainsi que les positionner dans l’image SVG. Bref, il n’y a plus rien à faire, le cadre étant immédiatement utilisable par Fotowall ! Si le rendu n’est pas impeccable (un écart d’un ou deux pixels est toujours possible), il suffit de jouer directement sur les deux valeurs dans la ligne de commande, puis rafraîchir le cadre dans Fotowall. Pour illustrer tout ceci, voici un exemple plus concret :
Exemples de découpages d'une image
Ce script, requiert toutefois un ou deux logiciels, qui sont disponibles parmi les dépôts de toute bonne distribution GNU/Linux :
base64 : normalement présent par défaut, ce programme permet de stocker chacune des 9 images directement dans le fichier SVG
Inkscape n’est plus véritablement nécessaire, mais ce serait dommage de continuer à vous en passer…
Attention. Le script crée temporairement 9 images PNG dans le dossier. Ce sont les 9 éléments ensuite stockés dans le fichier SVG, qui ont été découpés par ImageMagick et numérotés ainsi (en reprenant l’exemple ci-dessus) : image_0.png, image_1.png, … image_8.png. Veillez donc à ne pas avoir une image portant le même nom, sans quoi elle sera écrasée. A la fin d’exécution, ces 9 images temporaires sont automatiquement supprimées.
Après avoir abordé le fonctionnement des cadres SVG pour Fotowall, un script nous permet désormais de nous affranchir d’un certain nombre d’étapes peu amusantes (étiquetage, découpage…), et ainsi nous concentrer sur la réalisation purement graphique de l’image. Attention toutefois à préférer le format d’image PNG, qui est le seul à bénéficier à la fois des dégradés de couleur et de la transparence.
En guise de conclusion, on peut résumer ainsi les différents points abordés au sujet des cadres dans Fotowall :
Ils sont au format SVG, et peuvent être dessinés à l’aide des nombreux logiciels de dessin vectoriel, dont Inkscape fait partie.
Un cadre est composé de 9 éléments : les 4 coins, les 4 bords et le centre. A ces 9 éléments s’ajoutent 4 autres éléments pour la distance entre les bords du cadre et les bords de la photo.
Chacun des 9 + 4 éléments possède un ID précis au sein de l’image vectorielle.
Les bords étant étirés, les motifs sont déformés, ce qui limite les possibilités de création pour le moment.
Il est possible de s’affranchir de toute la partie SVG et de réaliser des cadres à partir d’images bitmap (de préférence PNG) à l’aide du script fotowall_frame_compiler.zip (nécessite GNU/Linux et une version récente d’ImageMagick).
Voici quelques cadres à ajouter au logiciel de pèle-mêles Fotowall. Fait avec amour sous Gimp, Inkscape et avec l’aide d’ImageMagick ! 😀
Cadres néon pour Fotowall
Pour pouvoir utiliser ces cadres, veuillez décompresser cette archive ZIP, puis ouvrir les fichiers SVG directement depuis Fotowall (bouton clef à molette > Nouveau cadre).
Si les quelques couleurs réalisées ne vous suffisent pas, si vous souhaitez améliorer le look de ces cadres, ou bien si vous êtes tout simplement curieux / curieuse de savoir comment ils ont été créés, vous pouvez également télécharger ce fichier source. Celui-ci comprend trois fichiers :
neon.xcf, le fichier « projet » qui s’ouvre avec Gimp, comprenant calques et chemins.
neon_bleu.png, l’image produite par défaut à partir du projet neon.xcf.
fotowall_frame_compiler.sh, un script Bash permettant de créer (presque) automatiquement un cadre SVG à partir d’une image PNG.
Pour créer de nouvelles couleurs facilement, sans passer par le projet, il suffit d’ouvrir l’image PNG dans Gimp, et de jouer avec le menu Couleurs > Colorier (teinte et saturation donnant de très bons résultats).
Le script Bash s’utilise ainsi (sous nunux :mrgreen:) :
~$ ./fotowall_frame_compiler.sh neon_bleu.png
Avec l’aide d’ImageMagick et de la commande convert, le script divise d’abord en 9 l’image PNG et enregistre temporairement les 9 images résultantes.
Le fichier SVG est ensuite créé avec les chemins relatifs des 9 images PNG.
Le fichier SVG s’ouvre alors automatiquement dans Inkscape, afin de stocker les images directement dans le fichier (menu Extensions > Images > Incorporer les images) au lieu de faire appel aux fichiers PNG externes. Une fois modifié, le fichier SVG est prêt pour Fotowall.
Les 9 images temporaires sont supprimées avant que le script Bash ne se termine.
Un de ces quatre, il faudra aussi que je donne quelques explications plus « techniques » sur la réalisation de cadres pour Fotowall, ceci afin peut-être d’éviter quelques heures de rétro-ingénierie à d’autres…
Petit bonus : de nombreux cadres que j’ai réalisé il y a maintenant quelque temps… 😎
Le logiciel Fotowall, abordé plusieurs fois ici, n’a plus lieu d’être présenté. Cet article, avant tout destiné aux personnes familiarisées avec cet outil (ou ce jouet, c’est selon), doit conduire ses lecteurs à suivre les bonnes pratiques pour pouvoir réaliser des pèles-mêles de qualité prêts pour être développés. Tout ça pour faire plaisir à son pépé ou à sa belle-doche : si c’est pas sympa ! 😉
Il est essentiel de distinguer trois phases dans la réalisation d’un projet, que ce soit un pèle-mêle ou tout autre chose d’ailleurs :
La préparation du « support », où l’on doit paramétrer un certain nombre de choses en vue d’atteindre son objectif. Ici, notre objectif va être de faire développer ce pèle-mêle comme n’importe quelle autre photo numérique. Nous nous intéresserons donc à la taille de notre image, plus précisément au rapport entre la hauteur et la largeur, ainsi que la résolution. Cette dernière notion qu’est la « résolution » ne sera que brièvement survolée, mais elle est essentielle dès lors qu’on s’intéresse aux images numériques !
La création de l’oeuvre. C’est la phase où votre génie va pouvoir se révéler et exploser, où vous testerez un peu tout et n’importe quoi pour voir comment ça fait (les super titres Word Art et des couleurs méga-trash à la façon des années 80, beurk !), et à la fin de laquelle vous pourrez vous tortiller de plaisir en vous disant intérieurement « ouah ! c’est trop beau ». C’est à cette étape qu’il vous faudra enregistrer votre projet pour l’éventualité où vous voudriez changer des trucs ! Cette remarque a son importance, car il n’est pas rare de regretter ne pas avoir enregistré son travail… Pour enregistrer un projet dans Fotowall, vous disposez d’un bouton « Sauvegarder » tout en haut à droite dans le logiciel.
La finalisation du projet, qui consiste à produire le fichier pour le diffuser sur son blog, par e-mail, ou comme dans notre cas, le faire développer chez le photographe ou à l’hyper-marché. Cette phase nécessite de prendre en compte le format du fichier et la qualité du résultat. Pour toute réalisation devant être diffusée sur Internet, il faut bien sûr faire attention à la taille et au poids, mais dans notre cas ce sera tout le contraire : plus l’image sera grande et lourde, mieux ce sera. Dans une certaine mesure, quand même ! Sinon, votre ordinateur va tirer la langue…
Voyons dès maintenant comment appliquer les phases 1 et 3 dans Fotowall (dans sa version 0.9). La phase 2 reste à votre charge…
La préparation du canevas
Ne commencez pas votre pèle-mêle sans avoir préparé le terrain ! Bien que ce ne soit jamais très amusant à faire, la configuration de l’espace de travail est un élément essentiel qui ne doit pas être négligé, sous peine de devoir le configurer en cours de route et de devoir changer plein de trucs en conséquence…
Ouverture de Fotowall
En exécutant le programme, vous arrivez sur la fenêtre d’accueil avec le gros bouton « Créer » au milieu, sur lequel vous cliquez pour ?… bah créer…
Canevas avec une taille fixe
En arrivant sur votre page encore vierge, la première chose que vous devez faire, en rapport avec la fameuse phase 1, c’est de configurer l’espace dans lequel vous allez travailler. Dans Fotowall, cet espace s’appelle un canevas, et par défaut il est de la taille de votre écran. Notre objectif est une photo, ce qui n’a pas les mêmes dimensions. Il faut donc modifier le canevas, que nous allons configurer manuellement par le biais de l’option « Taille exacte ».
Dimensions et résolution du canevas
En cliquant sur « Taille exacte », une fenêtre apparaît et nous invite à saisir les dimensions du canevas souhaité. Un format de photo populaire actuellement est le 10,2 x 15 cm. Nous allons donc configurer le canevas comme suit, mais en multipliant par 2 la largeur et la hauteur en centimètres. Cette multiplication par 2 a plusieurs intérêts :
De nos jours, la plupart des gens ont des écrans d’ordinateurs d’une taille relativement confortable, et les dimensions saisies dans l’exemple ci-dessus permettent d’en profiter.
Aujourd’hui vous comptez faire développer une photo 10 x 15, mais peut-être que votre belle-doche réclamera un agrandissement pour mieux voir son petit-fils !
Avant de cliquer sur le bouton OK, veillez également à changer le paramètre « Dpi imprimante » et saisir 400. Plus tard, lors de la phase de publication (ou phase 3 si vous préférez), c’est ce paramètre qui nous permettra d’obtenir la qualité photo. La taille de 20,4 x 30 cm associée aux 400 dpi nous permettrons d’avoir une image équivalente, en taille, à une photo d’appareil numérique moderne de l’ordre de 12 ou 15 méga pixels (ce qui laisse voir venir !).
En fonction des dimensions que vous saisirez, ou bien si vous choisissez le canevas « Desktop » optimisé pour la réalisation de fonds d’écrans, le canevas risque d’être plus grand que la fenêtre, ce qui aura pour effet de vous obliger à utiliser les ascenseurs horizontal et vertical afin d’afficher le bas et la droite du canevas. Dans ce cas, pour pouvoir afficher l’ensemble du canevas, il reste toujours possible d’effectuer un zoom ! Pour ce faire, il suffit de garder enfoncée la touche Control du clavier et de tourner la molette de la souris : dans un sens, vous allez agrandir l’affichage du canevas (pratique pour le travail soigné sur un détail !), dans l’autre sens, vous allez le diminuer (donc « dé-zoomer »).
C’est bon, vous allez enfin pouvoir créer !
La finalisation de l’image
Ca y est ! Votre super pèle-mêle pour Tante Jacqueline est prêt, il ne vous reste plus qu’à enregistrer l’image pour courir jusque chez le photographe. Le plus gros du boulot est derrière, mais autant faire les choses bien jusqu’au bout !
Enregistrement de l'image définitive
Pour enregistrer l’image, cliquez sur le bouton « Imprimer » en haut à droite… Bon, pour le coup, le bouton aurait pu être appelé autrement ! Qu’à cela ne tienne, Fotowall est en version 0.9, ce petit détail sera sûrement réglé dans les prochaines versions.
Export de l'image
Dans la fenêtre qui apparaît, sélectionnez l’entrée « Image ». Ca semble couler de source pour la plupart des gens, mais cela ne mange pas de pain de bien le préciser…
Enregistrement au format JPG
Aussitôt après avoir cliqué sur le bouton « Image », une fenêtre d’enregistrement apparaît. Rendez-vous dans le répertoire de votre choix, et saisissez un nom pour votre photo. Par défaut, l’extension de l’image (les trois caractères tout à la fin du nom, situés après le point) est « .PNG ». Veillez bien à changer cette extension en « .JPG », ceci vous assurera le développement de la photo sur papier n’importe où.
Taille / résolution de l'image
Après avoir cliqué sur le bouton « Enregistrer », une dernière fenêtre apparaît. Celle-ci reprend le nom du fichier à enregistrer, qu’il est encore possible de modifier. Cette dernière étape est décisive pour la qualité de l’image. Sa qualité est directement liée à sa taille, et donc sa résolution (sa hauteur et sa largeur en pixels). Pour rappel, lors de la préparation du canevas, vous avez configuré un paramètre « Dpi imprimante » de sorte qu’il fasse 400. Hé bien c’est ici que ce paramètre va nous être utile ! En cliquant sur le bouton « Depuis le Dpi d’impression », vous constaterez que les valeurs de la largeur et de la hauteur vont augmenter. Cette dernière étape achevée, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton « Finish », et retrouver l’image JPG à l’endroit où vous l’avez enregistré.
Des notions évidentes par une approche simple
Fotowall nous a permis d’aborder un certain nombre de choses qui vous sembleront évidentes désormais. Ainsi, il est tout à fait compréhensible qu’une photo doit avoir un format classique comme 10 x 15 cm, sans quoi elle sera coupée lors de son développement sur papier. De même, si on faisait développer une photo issue d’un téléphone mobile, on s’apercevrait de la mauvaise qualité de celle-ci, directement due à sa taille et sa résolution. Ces quelques notions basiques mais d’une grande importance, sont à prendre en compte quel que soit le logiciel utilisé. Aussi, le jour où vous vous mesurerez à un logiciel de retouche photo tel que Gimp ou Photoshop, vous devrez vous poser les mêmes questions et paramétrer votre projet en conséquence. Avec l’habitude, ces tâches pour le moins ennuyeuses s’avèrent rapides, et permettent surtout d’éviter les désagréments ou le sentiment de travail bâclé.
Suite au précédent article sur la réalisation de calendriers avec l’aide de Fotowall, voici une alternative au calendrier mensuel « rectangulaire ». En effet, le calendrier affiché par la commande cal a l’avantage d’être compact. Cependant, on peut très bien préférer un affichage des mois sous forme « verticale », notamment pour avoir la possibilité d’annoter de petites choses en face d’une date.
Ce calendrier « vertical » m’a posé deux difficultés :
La commande cal ne permet pas un affichage autre qu’une semaine par ligne… Il a donc fallu que je fasse un peu de programmation…
Dans le cas du calendrier « rectangulaire », Scribus remplissait parfaitement son rôle pour faciliter la mise en forme à l’aide des styles. Malheureusement ce n’est plus du tout le cas avec le calendrier « vertical », qui oblige à séparer chaque ligne, soit par un trait, soit par un fond coloré alternatif, afin de faciliter la lecture. Je me suis donc tourné vers OpenOffice, mais vous verrez que tout n’est pas simple…Dans le cas du calendrier « vertical », j’ai d’abord pensé que Scribus ne permettrait tout simplement pas d’obtenir des résultats satisfaisants. Après une longue réflexion, j’ai finalement conclu que le format du calendrier ne changeait rien au problème, et que Scribus est donc tout à fait adapté ! Ce constat ayant été fait après la réalisation du présent article, la solution avec Scribus ne sera pas abordée ici. Les personnes intéressées par une utilisation de Scribus, qui apporte notamment le format vectoriel SVG et la transparence, pourront toujours se tourner vers le précédent article pour s’en inspirer : Réaliser un calendrier pèle-mêle. L’exemple ci-dessous avec l’utilisation d’OpenOffice permet en outre de bien comprendre que pour parvenir à un résultat, il existe plusieurs solutions, chacune avec ses avantages et ses inconvénients.
La commande cal revisitée
Comme expliqué un peu plus haut, la commande cal n’affiche le calendrier que d’une seule façon : un jour par colonne et une semaine par ligne. Pour continuer à profiter de la simplicité de la ligne de commande (je dois dire que j’aime bien le Bash !), j’ai décidé de développer un bout de code permettant de modifier l’affichage de cal. Ce script Bash est largement perfectible et nécessitera sans doute quelques petits arrangements pour coller à l’utilisation de certains.
#!/bin/bash
mois=$1
annee=$2
i=0
cal -m $mois $annee | while read ligne
do
i=`echo $i + 1 | bc`
if test $i -lt 3
then
continue
fi
if test "$ligne" != ""
then
j=1
if test $i -eq 3
then
j=8
for nombre in $ligne
do
j=`echo $j - 1 | bc`
done
fi
for nombre in $ligne
do
case $j in
1)
printf 'lun %2.0f\n' $nombre
;;
2)
printf 'mar %2.0f\n' $nombre
;;
3)
printf 'mer %2.0f\n' $nombre
;;
4)
printf 'jeu %2.0f\n' $nombre
;;
5)
printf 'ven %2.0f\n' $nombre
;;
6)
printf 'sam %2.0f\n' $nombre
;;
7)
printf 'dim %2.0f\n' $nombre
;;
esac
j=`echo $j + 1 | bc`
done
fi
done
exit 0
C’est moche et obscur, pas vrai ? 8) Vous pourrez retrouver ce script au sein de l’archive zip présente un peu plus bas dans l’article. Celui-ci s’utilise exactement de la même façon que la commande cal, et prend en conséquence, un paramètre mois compris entre 1 et 12, et un paramètre année.
Mise en forme avec OpenOffice
Qu’on se le dise, aucune solution ne m’a réellement satisfait pour réaliser la mise en forme de ce calendrier. La seule solution trouvée, et ne consistant pas à concevoir un énième bout de code en Bash ou en PHP pour produire du SVG… Euh, bref, la seule possibilité trouvée pour profiter autant que possible des outils courants*, et par là même, de la gestion des styles de ces outils, a consisté à copier-coller la sortie de ma commande « cal2 » dans le tableur d’OpenOffice. Calc permet de gérer les styles sur les cellules, ce qui permet de retomber dans la même configuration que Scribus avec les paragraphes, à peu de choses près. Le fichier calendrier_modele.ots présent dans l’archive zip est un modèle de tableur avec quelques styles pré-définis pour faciliter la mise en forme des calendriers mensuels.
Malheureusement, Calc ne permet pas l’export sous forme d’image. Pour pouvoir faire cet export, j’ai été obligé de faire appel à Draw, lui aussi faisant partie de la suite OpenOffice. Pour insérer un tableur dans une page de Draw, il faut cliquer sur Insertion > Objet > Objet OLE, puis cliquer sur l’onglet « Créer à partir d’un fichier« . Le fichier calendrier_convertisseur.odg présent dans l’archive zip, est là à titre d’exemple. Pour fonctionner, il requiert les 12 fichiers *.ods représentant chacun des mois, qui pourront être remplacés par de nouveaux calendriers. Pour ce faire, la démarche est simple : utilisez le modèle en copiant-collant un premier calendrier, adaptez l’apparence des cellules à l’aide des styles, modifiez les styles selon vos goûts, et enregistrez votre mois en écrasant le fichier .ods correspondant. Votre calendrier apparaîtra automatiquement à la prochaine ouverture du fichier calendrier_convertisseur.odg !
La production des images me laisse encore une fois sur ma faim. Avec cette méthode, impossible d’obtenir un résultat satisfaisant en SVG (image vectorielle). Il faut donc se contenter d’un format d’image PNG ou JPG (image matricielle), intrinsèquement limité par sa résolution en pixels. Quoi qu’il en soit, pour produire une image de chaque page dans Draw, il vous suffira de cliquer sur Fichier >Exporter, et sélectionner le format de fichier approprié, PNG ou JPG, selon votre préférance. Le format PNG ne permettra même pas d’obtenir un fond transparent, ce qui est une autre mini-déception… 🙁
Une fois vos images créées… si toutefois vous avez eu le courage de suivre toutes ces instructions… si toutefois vous avez eu le courage de me lire… il ne vous reste plus qu’à les ajouter à vos pèle-mêles dans Fotowall. Voici un résultat de ce que cela a donné avec les fichiers de l’archive zip.
Exemple de calendrier vertical
Pour disposer de tous les fichiers nécessaires à la réalisation d’un calendrier, je vous invite à télécharger l’archive zip et à décompresser son contenu. Bien évidemment, les utilisateurs sous Windows, donc pratiquement tout le monde, ne seront pas en mesure de lancer le script cal2… Ne désespérez pas ! Vous pouvez toujours taper les dates à la main…
Comme précisé en début d’article, Scribus permet bel et bien de réaliser des calendriers sous forme verticale. L’exemple ci-dessous a donc directement pu profiter du format SVG et de la transparence du fond, même si une conversion intermédiaire en PNG a été requise en raison d’un mauvais affichage des caractères.
Calendrier vertical avec l'aide de Scribus
* Pour les linuxiens, la commande cal fait bel et bien partie des outils courants…