Les appareils photos numériques ont révolutionné la manière de prendre des photos. Auparavant, les appareils argentiques permettaient de prendre un nombre limité de photos par pellicule, qu’il fallait ensuite faire développer pour connaître le résultat, pour enfin alimenter nos albums de famille… Quand on voulait bien prendre le temps de s’en occuper… Désormais, non seulement le résultat s’affiche aussitôt, mais en plus, de par la taille monstrueuse de nos cartes mémoires, on rechigne à supprimer le moindre cliché du petit neveu sous prétexte qu’il a bougé ou qu’il est flou ; parfois parce qu’on ne sait pas comment supprimer une photo de son appareil (ces gens-là feraient peut-être mieux de ne pas lire la suite de cet article), souvent parce que même ratée, la photo marque un événement qui, à n’en pas douter, finira par enrichir nos souvenirs. Quoiqu’il en soit, l’appareil entre les mains, on en vient à « shooter » tout le temps et beaucoup.
Or, que va-t-on faire de ces dizaines, voire centaines de photos présentes dans notre appareil ? Les uns, habitués du papier et peu férus d’ordinateurs, préféreront sûrement confier leur carte mémoire à leur photographe, qui se chargera de tout développer, ce qui revient au cheminement classique des photos auparavant. Les autres, un peu plus technophiles, s’empresseront de les copier sur leur ordinateur. C’est à ce moment-là qu’il faut se poser un certain nombre de questions :
- Comment se rappeler quand a eu lieu cet événement ?
- Comment se rappeler de quoi il s’agit ?
- Comment ne pas mélanger ces photos avec les précédentes et celles à venir ?
La vraie finalité consiste, non pas (en tout cas pas seulement) à déplacer les photos de la carte mémoire vers l’ordinateur, mais à organiser ses photos de manière à les retrouver facilement. Il est donc nécessaire de classer ses séries de photos.
La nature est bien faite, mais rassurez-vous, l’informatique aussi. Et les choses les plus simples sont parfois les plus efficaces. Il n’existe que deux sortes de données stockées sur un disque dur : les fichiers (tels que les images, les musiques ou les documents bureautiques), et les dossiers (ou répertoires) qui permettent de ranger des fichiers ainsi que d’autres dossiers. L’utilisation de dossiers et de sous-dossiers va nous permettre de classer nos photos sous forme d’arborescence, le nom saisi pour chacun de ces dossiers nous permettant en outre d’en faciliter le tri.
Idéalement, et au risque de passer pour quelqu’un de psychorigide, je trouve qu’un ordre chronologique est des plus efficaces, aussi il est judicieux de nommer chacun des répertoires par la date de l’événement concerné, en prenant soin de commencer par l’année, puis le mois, et enfin le jour. Pour ne pas avoir une simple liste de dates et oublier ce qu’elles contiennent, une courte description de l’événement sera saisie derrière.
Images |--- Shorinji Kempo |--- 2002 |--- 2003 | |--- 03_09_14_montauban | |--- 2004 |--- 2005 | |--- 05_04_17_sk_demo_epsci | |--- 05_05_15_competition_enfants | |--- 05_05_21_soiree_gennevilliers | |--- 05_06_04-05_stage_national | |--- 2006 |--- 2009 | |--- 09_06_25_repas_fin_saison | |--- 2010 | |--- 10_02_06_soiree_arts_martiaux_jlm | |--- 10_05_22-23_stage_maurepas | |--- 10_06_03_cours | |--- 10_06_25_repas_fin_annee | |--- 10_09_04_forum_associations | |--- 10_09_09_cours_enfants | |--- 2011
L’exemple ci-dessus illustre l’idée de cette arborescence, où les « albums photos » sont regroupés par année (années mises en évidence en bleu). Libre à chacun d’opter pour un regroupement par année calendaire, par année scolaire, ou bien complètement différemment. Pour les événements s’étant déroulés sur plusieurs jours, on peut par exemple préciser cette période avec la première et la dernière dates, comme représenté en violet. L’internaute attentif aura sûrement remarqué les underscores ( « souligné » ou « tiret du 8 » ) à la place des espaces, ainsi que l’absence de toute ponctuation. Bien qu’ayant mes propres raisons pour nommer les répertoires de la sorte, inutile de tomber dans un tel extrémisme…
Répertorier ses photos ainsi est déjà un bon début. Maintenant, imaginons tomber sur une photo hors de son répertoire, voire plusieurs photos de plusieurs événements complètement mélangées : problème ! Comment savoir laquelle va où ? D’autres questions tout aussi inquiétantes peuvent également être posées, par exemple savoir si ce sont seulement des doublons en vue de les faire développer. Pour éviter de perdre trop de temps à rechercher les événements concernés, vérifier les doublons, et éviter d’écraser d’autres photos par mégarde, il est peut-être préférable de renommer, dès le départ, chacune des photos sur le même principe que leurs dossiers apparentés (année, mois, jour et événement). Fort heureusement, il est très facile de renommer toute une série de fichiers d’un seul coup, chaque fichier reprenant alors le même nom et se terminant par un numéro différent. Dans ce domaine, je n’aime pas du tout la manière de faire de Windows, mais cela reste pour autant une solution simple et à la portée de tous : on sélectionne toutes les photos (raccourci « Ctrl + A » ), puis on renomme (raccourci « F2 » ).
2010 |--- 10_06_03_cours |--- 10_06_03_cours_01.JPG |--- 10_06_03_cours_02.JPG |--- 10_06_03_cours_03.JPG |--- 10_06_03_cours_04.JPG |--- 10_06_03_cours_05.JPG |--- 10_06_03_cours_06.JPG |--- 10_06_03_cours_07.JPG |--- 10_06_03_cours_08.JPG |--- 10_06_03_cours_09.JPG |--- [...] |--- 10_06_03_cours_42.JPG
L’illustration ci-dessus reprend l’arborescence vue un peu plus haut, cette fois-ci en mettant en évidence le nom et la numérotation des fichiers JPG. Là encore, vous aurez remarqué le choix limité de caractères employés, mais je vous demande de faire abstraction de mon TOC. En revanche, j’attache un peu plus d’importance aux zéros devant les numéros des premières photos (01, 02, 03…), et c’est sur ce point que Windows me déplaît puisqu’il n’en met pas et que cela fausse le tri par nom (la photo 2 sera après la photo 199, la 3 après la 299…).
Après ces deux petites étapes de renommage et de classement, il est éventuellement envisageable de compresser ses photos. Il n’est pas rare que les photos prises soient très volumineuses avec un taux de qualité JPEG de 97%. Re-compresser un nombre important de photos avec un taux aux alentours de 90% permet de gagner un peu de place (environ la moitié ?) tout en dégradant peu nos précieux souvenirs. Bien entendu, tout dépend de l’utilisation que l’on en fait, donc merci aux puristes (qui me lisent pour quoi, d’abord ???) de ne pas me taper sur les doigts. 😛 De nombreux logiciels, tels que digiKam, XnView ou Picasa par exemple, permettront d’arriver à ce résultat.
Nous venons de voir qu’avec des moyens simples, il était possible de classer efficacement ses photos, de manière à conserver un ordre chronologique et à identifier facilement ce à quoi elles se rapportent. Cette tâche n’est pas spécialement amusante, mais une fois que l’on se rend compte de son intérêt, on prend rapidement le pli. Il faut cependant se forcer à le faire après chaque événement photographié, pour ne pas se retrouver à trier des centaines de photos et à jouer aux devinettes pour retrouver les dates * des clichés les plus anciens.
* Il existe pourtant un moyen simple : les données Exif. Encore faut-il que l’appareil soit à la bonne date.