Le logiciel Fotowall, abordé plusieurs fois ici, n’a plus lieu d’être présenté. Cet article, avant tout destiné aux personnes familiarisées avec cet outil (ou ce jouet, c’est selon), doit conduire ses lecteurs à suivre les bonnes pratiques pour pouvoir réaliser des pèles-mêles de qualité prêts pour être développés. Tout ça pour faire plaisir à son pépé ou à sa belle-doche : si c’est pas sympa ! 😉
Il est essentiel de distinguer trois phases dans la réalisation d’un projet, que ce soit un pèle-mêle ou tout autre chose d’ailleurs :
- La préparation du « support », où l’on doit paramétrer un certain nombre de choses en vue d’atteindre son objectif. Ici, notre objectif va être de faire développer ce pèle-mêle comme n’importe quelle autre photo numérique. Nous nous intéresserons donc à la taille de notre image, plus précisément au rapport entre la hauteur et la largeur, ainsi que la résolution. Cette dernière notion qu’est la « résolution » ne sera que brièvement survolée, mais elle est essentielle dès lors qu’on s’intéresse aux images numériques !
- La création de l’oeuvre. C’est la phase où votre génie va pouvoir se révéler et exploser, où vous testerez un peu tout et n’importe quoi pour voir comment ça fait (les super titres Word Art et des couleurs méga-trash à la façon des années 80, beurk !), et à la fin de laquelle vous pourrez vous tortiller de plaisir en vous disant intérieurement « ouah ! c’est trop beau ». C’est à cette étape qu’il vous faudra enregistrer votre projet pour l’éventualité où vous voudriez changer des trucs ! Cette remarque a son importance, car il n’est pas rare de regretter ne pas avoir enregistré son travail… Pour enregistrer un projet dans Fotowall, vous disposez d’un bouton « Sauvegarder » tout en haut à droite dans le logiciel.
- La finalisation du projet, qui consiste à produire le fichier pour le diffuser sur son blog, par e-mail, ou comme dans notre cas, le faire développer chez le photographe ou à l’hyper-marché. Cette phase nécessite de prendre en compte le format du fichier et la qualité du résultat. Pour toute réalisation devant être diffusée sur Internet, il faut bien sûr faire attention à la taille et au poids, mais dans notre cas ce sera tout le contraire : plus l’image sera grande et lourde, mieux ce sera. Dans une certaine mesure, quand même ! Sinon, votre ordinateur va tirer la langue…
Voyons dès maintenant comment appliquer les phases 1 et 3 dans Fotowall (dans sa version 0.9). La phase 2 reste à votre charge…
La préparation du canevas
Ne commencez pas votre pèle-mêle sans avoir préparé le terrain ! Bien que ce ne soit jamais très amusant à faire, la configuration de l’espace de travail est un élément essentiel qui ne doit pas être négligé, sous peine de devoir le configurer en cours de route et de devoir changer plein de trucs en conséquence…

En exécutant le programme, vous arrivez sur la fenêtre d’accueil avec le gros bouton « Créer » au milieu, sur lequel vous cliquez pour ?… bah créer…

En arrivant sur votre page encore vierge, la première chose que vous devez faire, en rapport avec la fameuse phase 1, c’est de configurer l’espace dans lequel vous allez travailler. Dans Fotowall, cet espace s’appelle un canevas, et par défaut il est de la taille de votre écran. Notre objectif est une photo, ce qui n’a pas les mêmes dimensions. Il faut donc modifier le canevas, que nous allons configurer manuellement par le biais de l’option « Taille exacte ».

En cliquant sur « Taille exacte », une fenêtre apparaît et nous invite à saisir les dimensions du canevas souhaité. Un format de photo populaire actuellement est le 10,2 x 15 cm. Nous allons donc configurer le canevas comme suit, mais en multipliant par 2 la largeur et la hauteur en centimètres. Cette multiplication par 2 a plusieurs intérêts :
- De nos jours, la plupart des gens ont des écrans d’ordinateurs d’une taille relativement confortable, et les dimensions saisies dans l’exemple ci-dessus permettent d’en profiter.
- Aujourd’hui vous comptez faire développer une photo 10 x 15, mais peut-être que votre belle-doche réclamera un agrandissement pour mieux voir son petit-fils !
Avant de cliquer sur le bouton OK, veillez également à changer le paramètre « Dpi imprimante » et saisir 400. Plus tard, lors de la phase de publication (ou phase 3 si vous préférez), c’est ce paramètre qui nous permettra d’obtenir la qualité photo. La taille de 20,4 x 30 cm associée aux 400 dpi nous permettrons d’avoir une image équivalente, en taille, à une photo d’appareil numérique moderne de l’ordre de 12 ou 15 méga pixels (ce qui laisse voir venir !).
En fonction des dimensions que vous saisirez, ou bien si vous choisissez le canevas « Desktop » optimisé pour la réalisation de fonds d’écrans, le canevas risque d’être plus grand que la fenêtre, ce qui aura pour effet de vous obliger à utiliser les ascenseurs horizontal et vertical afin d’afficher le bas et la droite du canevas. Dans ce cas, pour pouvoir afficher l’ensemble du canevas, il reste toujours possible d’effectuer un zoom ! Pour ce faire, il suffit de garder enfoncée la touche Control du clavier et de tourner la molette de la souris : dans un sens, vous allez agrandir l’affichage du canevas (pratique pour le travail soigné sur un détail !), dans l’autre sens, vous allez le diminuer (donc « dé-zoomer »).
C’est bon, vous allez enfin pouvoir créer !
La finalisation de l’image
Ca y est ! Votre super pèle-mêle pour Tante Jacqueline est prêt, il ne vous reste plus qu’à enregistrer l’image pour courir jusque chez le photographe. Le plus gros du boulot est derrière, mais autant faire les choses bien jusqu’au bout !

Pour enregistrer l’image, cliquez sur le bouton « Imprimer » en haut à droite… Bon, pour le coup, le bouton aurait pu être appelé autrement ! Qu’à cela ne tienne, Fotowall est en version 0.9, ce petit détail sera sûrement réglé dans les prochaines versions.

Dans la fenêtre qui apparaît, sélectionnez l’entrée « Image ». Ca semble couler de source pour la plupart des gens, mais cela ne mange pas de pain de bien le préciser…

Aussitôt après avoir cliqué sur le bouton « Image », une fenêtre d’enregistrement apparaît. Rendez-vous dans le répertoire de votre choix, et saisissez un nom pour votre photo. Par défaut, l’extension de l’image (les trois caractères tout à la fin du nom, situés après le point) est « .PNG ». Veillez bien à changer cette extension en « .JPG », ceci vous assurera le développement de la photo sur papier n’importe où.

Après avoir cliqué sur le bouton « Enregistrer », une dernière fenêtre apparaît. Celle-ci reprend le nom du fichier à enregistrer, qu’il est encore possible de modifier. Cette dernière étape est décisive pour la qualité de l’image. Sa qualité est directement liée à sa taille, et donc sa résolution (sa hauteur et sa largeur en pixels). Pour rappel, lors de la préparation du canevas, vous avez configuré un paramètre « Dpi imprimante » de sorte qu’il fasse 400. Hé bien c’est ici que ce paramètre va nous être utile ! En cliquant sur le bouton « Depuis le Dpi d’impression », vous constaterez que les valeurs de la largeur et de la hauteur vont augmenter. Cette dernière étape achevée, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur le bouton « Finish », et retrouver l’image JPG à l’endroit où vous l’avez enregistré.
Des notions évidentes par une approche simple
Fotowall nous a permis d’aborder un certain nombre de choses qui vous sembleront évidentes désormais. Ainsi, il est tout à fait compréhensible qu’une photo doit avoir un format classique comme 10 x 15 cm, sans quoi elle sera coupée lors de son développement sur papier. De même, si on faisait développer une photo issue d’un téléphone mobile, on s’apercevrait de la mauvaise qualité de celle-ci, directement due à sa taille et sa résolution. Ces quelques notions basiques mais d’une grande importance, sont à prendre en compte quel que soit le logiciel utilisé. Aussi, le jour où vous vous mesurerez à un logiciel de retouche photo tel que Gimp ou Photoshop, vous devrez vous poser les mêmes questions et paramétrer votre projet en conséquence. Avec l’habitude, ces tâches pour le moins ennuyeuses s’avèrent rapides, et permettent surtout d’éviter les désagréments ou le sentiment de travail bâclé.
Publié sous licence Creative Commons.
Bonjour,
Je suis Arnaud TANGUY, un des développeurs de Fotowall. Tout d’abord, merci pour ce billet très intéressant sur notre logiciel, qui aidera pas mal de monde je pense (notamment au niveau des histoires de dpi, de résolution qui sont bien souvent peu claires pour les utilisateurs).
J’ai corrigé le petit détail du bouton « Imprimer ». Il avait sa raison d’être il y a quelques versions, quand on n’avait pas encore programmé d’assistant d’exportation. A ce moment il n’était pas encore possible d’enregistrer un projet de taille exacte en image, on utilisait temporairement la fonctionnalité d’impression du système pour pouvoir indirectement enregistrer en pdf… Ceci a été corrigé depuis, comme tu le présente très bien dans ton article.
En parlant d’impression, tout le système est en train d’être revu, pour pouvoir réellement avoir un contrôle sur l’impression (aperçu, réglages…).
N’hésitez pas à nous envoyer des rapports, via la fonctionnalité « LikeBack » du programme, par mail, où sur le forum ubuntu-fr ( http://forum.ubuntu-fr.org/viewtopic.php?id=308200)
Bonjour et merci pour toutes ces infos utiles et ce brillant logiciel!
Hélas je ne retrouve plus le site du monsieur qui avait développé des cadres neon et autres et qui sont bien pratiques pour Fotowall. Auriez-vous la gentillesse de m’aider à remettre la main dessus? Et éventuellement de me dire où je peux trouver d’autres cadres encore.
Bonne journée
J A
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. Je suis justement l’auteur de ces fameux cadres néon, vous les retrouverez parmi ces articles : https://blog.subsole.net/?tag=fotowall
La développement de Fotowall ayant beaucoup ralenti ces dernières années, cela fait un moment que je ne me suis pas penché dessus. Aussi je ne saurais vous dire où trouver davantage de cadres.
Je vous souhaite une bonne journée également !