Prise en main du traceur GPS Sony GPS-CS3KA

Le Sony GPS-CS3KA est un traceur GPS, c’est-à-dire un petit module GPS capable de recevoir les signaux GPS des satellites afin de déterminer sa position en temps réel, et d’enregistrer cette position. Il est alors possible de retracer n’importe quel itinéraire et de connaître pour chaque position enregistrée, la latitude, la longitude, l’altitude et l’heure précise d’enregistrement. Bien qu’un tel appareil puisse profiter aux maris jaloux susceptibles d’espionner leur moitié, les baroudeurs, les sportifs et les photographes en sont les utilisateurs les plus friands. Non seulement il est possible d’afficher les itinéraires sur les cartes de nombreux sites Web et de logiciels, mais il est également possible, pour une série de clichés, d’ajouter dans les données Exif de chacun d’eux la position, voire le lieu, de la prise de vue. Idéal pour les participants de Péquins Express !

Traceur GPS Sony GPS-CS3KA
Traceur GPS Sony GPS-CS3KA

Le GPS-CS3KA n’est pas très encombrant. A peine plus gros qu’un paquet de chewing-gum ou qu’une chaise, il remplacera avantageusement votre paquet de cigarettes. Il dispose d’un afficheur LCD rétro-éclairé et d’une série de boutons pour naviguer dans les quelques menus proposés, ainsi qu’un bouton « hold » pour empêcher l’enclenchement des boutons par mégarde. Mis à part l’interface uniquement en anglais, la prise en main n’est absolument pas compliquée : pour sa mise en marche la première fois, il suffit simplement d’indiquer le fuseau horaire, l’heure étant automatiquement récupérée via les satellites. Il est à noter que Sony fournit un manuel d’utilisation en français.

Le traceur à côté d'un paquet de chewing-gums
Le traceur à côté d'un paquet de chewing-gums
Le traceur à côté d'un paquet de chewing-gums
Le traceur à côté d'un paquet de chewing-gums

Le compartiment arrière est recouvert d’un large couvercle retenu par une languette : ainsi, aucun risque de le perdre. Le couvercle permet d’accéder à l’emplacement pour la pile LR6 (ou « AA », qui offre une autonomie théorique de 15 heures), ainsi qu’au slot SD et MemoryStick Duo. En insérant à cet endroit la carte mémoire de vos photos, vous pourrez ajouter les coordonnées géodésiques de vos clichés directement depuis l’appareil, par séries de 60. Pour les possesseurs de cartes XD, Compact Flash et autres, il sera bien entendu nécessaire de synchroniser les coordonnées à l’aide d’un ordinateur… Pour ce faire, le traceur GPS dispose d’une prise mini-USB et est fourni avec un câble USB tout ce qu’il y a de plus standard ! La prise mini-USB est dissimulée sous un cache un peu difficile à remettre. Par ailleurs, il m’a fallu forcer un peu pour enfoncer le câble dans le connecteur. Mais une fois correctement branché à un ordinateur, le boîtier est reconnu comme une simple clef USB d’environ 120 Mo, quel que soit le système d’exploitation.

Emplacement pile et carte mémoire du traceur
Emplacement pile et carte mémoire du traceur

Le module GPS est également vendu avec une petite housse de transport. Elle est transparente sur sa partie avant, ce qui permet de jeter un oeil sur l’appareil de temps en temps (notamment pour surveiller la détection des satellites et le niveau de la pile). Sur sa partie arrière, la housse dispose d’une boucle en nylon et d’une attache de ceinture.

Etui de transport du Sony GPS-CS3KA
Etui de transport du Sony GPS-CS3KA
Anneau nylon et boucle de ceinture
Anneau nylon et boucle de ceinture

Ce petit dispositif a un aspect robuste avec une coque plastique épais et des boutons francs, tout en alliant esthétique et ergonomie. Dans son étui ou dans un coin du sac, une fois allumé il ne reste plus qu’à l’oublier le temps de la randonnée ! On lui pardonnera quand même son manque de sensibilité dans certains lieux comme en intérieur (-159 dB d’après ses caractéristiques techniques, car je ne me suis pas amusé à mesurer !), ou bien encore sa résolution d’approximativement 10 mètres qui vous feront passer pour le passe-murailles quand les points enregistrés traversent un bâtiment au lieu de le longer. Dans l’ensemble, voilà un produit satisfaisant et pas trop ruinant pour le geek moyen ou pour toute personne désireuse d’exploiter des informations géographiques au cours de ses vacances.

Bien que je ne l’aie pas abordé, le GPS-CS3KA est également fourni avec un logiciel sur CD-rom. Celui-ci est sûrement intéressant, mais il est propriétaire et pour ouin-ouin, donc… :mrgreen:

Le boîtier étant accessible de la même manière qu’une clef USB, intéressons-nous maintenant aux fichiers enregistrés dessus et à la manière de les exploiter pour une utilisation dans digiKam.

Tout d’abord, un autre bon point pour Sony qui n’a pas toujours fait ce choix dans le passé, c’est le format des données stockées. En effet, les traces GPS sont enregistrées au format standard NMEA 0183. Il est donc possible de réutiliser ces données avec de nombreux outils, ainsi que les convertir dans d’autres formats de données GPS tels que GPX et KML.

Fichiers NMEA 0183 stockés dans la mémoire interne du traceur
Fichiers NMEA 0183 stockés dans la mémoire interne du traceur

Nous allons justement avoir besoin de convertir notre fichier NMEA en GPX pour l’utiliser dans digiKam. Pour ce faire, de nombreux logiciels existent. GPSBabel fait partie de ces logiciels, et profite d’une grande popularité : il est Libre, gratuit et multiplate-forme. Sous ouin-ouin j’ai eu l’occasion de l’utiliser avec une interface graphique, ce qui n’a pas été le cas sous nunux.

Copier le fichier NMEA sur son disque dur
Copier le fichier NMEA sur son disque dur

Sous nunux, GPSBabel est sûrement présent dans votre gestionnaire de paquets logiciels. Son utilisation en ligne de commande est très simple.

# Conversion du fichier NMEA en KML pour une utilisation avec Google Maps
gpsbabel -i nmea -f WG20110825211236.log -o kml -F WG20110825211236.kml
# Conversion du fichier NMEA en GPX pour utilisation dans digiKam
gpsbabel -i nmea -f WG20110825211236.log -o gpx -F WG20110825211236.gpx
GPSBabel a généré un fichier GPX et un fichier KML
GPSBabel a généré un fichier GPX et un fichier KML

Mettons de côté le fichier KML, et intéressons-nous dès maintenant à digiKam. Les greffons KIPI lui apportent un outil de synchronisation des coordonnées géodésiques. Cet outil se trouve dans le menu Image > Géolocalisation > Corrélateur. Après avoir sélectionné les photos qui nous intéressent, il suffit d’ouvrir l’outil de corrélation puis d’y charger le fichier GPX fraîchement créé à l’aide du bouton en haut à droite.

Synchronisation des traces GPX dans digiKam
Synchronisation des traces GPX dans digiKam

Le résultat se fait sans attendre : une boîte de dialogue nous informe du nombre de photos pour lesquelles des coordonnées GPS ont pu être trouvées, et ces coordonnées apparaissent désormais en face des photos dans la liste à gauche.

La plupart des photos ont été synchronisées
La plupart des photos ont été synchronisées

Il est possible que l’outil de corrélation n’ait pas pu synchroniser toutes les photos. Dans ce cas, il est possible de ré-exécuter la corrélation après avoir ajusté les paramètres à droite, le « laps de temps maximum » pouvant être trop faible si la trace GPS a des trous de plusieurs minutes (le module ayant pu perdre le signal satellite à un moment) par exemple. Augmenter ce laps de temps (le multiplier par 10 ou 100) permettra de synchroniser davantage de photos. Pour les éventuelles photos restantes, il est toujours possible, soit de copier-coller les coordonnées d’une autre photo par un clic-droit dans la liste, soit d’utiliser l’outil de géolocalisation abordé dans un précédent article. Tant que vous n’aurez pas cliqué sur le bouton « Appliquer », aucune information ne sera inutilement insérée dans vos photos.

Copier-coller les coordonnées dans les photos non synchronisées
Copier-coller les coordonnées dans les photos non synchronisées

Une fois les photos synchronisées à l’aide de notre fichier GPX, nous les retrouvons sur la carte intégrée de digiKam.

Les photos apparaissent sur la carte dans digiKam
Les photos apparaissent sur la carte dans digiKam

En attendant que les modules GPS se généralisent dans les appareils photo, le Sony GPS-CS3KA s’avère un compagnon utile, qui prendra d’autant moins de place si l’on part avec tout son matériel photo. Une fois branché à l’ordinateur, il offre la possibilité d’accéder directement et facilement à ses données, qui pourront ensuite être utilisées avec n’importe quel outil (moyennant une ou deux conversions de fichiers). Ceci fait, il devient très simple de synchroniser une trace GPS avec ses photos. Ainsi, le jour où on remet le nez dedans, on ne pourra plus dire « où c’était déjà ? »

Il est à noter que le site Ubuntu-fr présente de nombreux outils autour de la géolocalisation.

Réaliser un diffuseur pour son flash

Comme la plupart des flashes d’entrée de gamme, le modèle Sunpak PF30X n’est fourni sans aucun accessoire. L’emploi d’un diffuseur requiert alors d’en acheter un à part… ou bien d’en faire un soi-même !

Une amie m’a récemment suggéré l’idée de fabriquer un diffuseur à l’aide d’un bidon de produit pour lentilles. Ca tombe bien, ma moitié a gracieusement fait dont d’un bidon vide à la poubelle. Non, non, rassurez-vous, je ne me serais jamais permis de transvaser le précieux produit dans la première bouteille, sous prétexte de m’amuser un peu… :mrgreen:

Tout d’abord, voici ce qui sera utilisé pour la réalisation de ce diffuseur :

  • Le flash à équiper, ici le Sunpak PF30X
  • Un bidon, ici de produit pour lentilles. Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse qu’il soit translucide.
  • Une règle
  • Un feutre
  • Un scalpel ou un cutter
Accessoires requis
Accessoires requis

La première étape consiste à mesurer la hauteur et la largeur de la tête du flash. Bien que celle-ci ne soit pas tout à fait rectangulaire, un trou rectangulaire fera très bien l’affaire. Sur ce modèle, deux petits renfoncements sont présents sur les côtés, ce qui permettra de caler aisément le diffuseur. Par ailleurs, n’hésitons pas à réaliser des mesures légèrement inférieures aux dimensions réelles, car tout d’abord le plastique du bidon se déformera facilement, ensuite parce qu’il est très simple d’ajuster la taille du trou si besoin… Et un trou trop grand conduirait inévitablement ce bidon à la poubelle !

Mesure de la hauteur et de la largeur de la tête
Mesure de la hauteur et de la largeur de la tête

Pour le Sunpak PF30X, j’ai relevé 5,8 cm de longueur (j’ai retiré 1 mm de chaque côté pour les petits trous latéraux) et 3,4 cm de hauteur. Reportons maintenant ces mesures sur le bidon, en l’aplatissant un peu.

Report des mesures sur le bidon
Report des mesures sur le bidon

Une fois les mesures reportées à peu près proprement (pas comme dans mon exemple…), nous obtenons un rectangle qu’il nous reste à découper.

Le rectangle complet
Le rectangle complet

L’utilisation du scalpel est très facile. En effet, le plastique est plutôt mou, si bien que la lame s’enfonce sans problème. Attention aux doigts toutefois ! Si vous avez peur de vous blesser, proposez donc un atelier découpage à la vieille tante Simonne…

Découpage du rectangle
Découpage du rectangle

Une fois le rectangle vidé, on peut faire un premier essai sur le flash.

Le rectangle une fois vidé
Le rectangle une fois vidé

Normalement, si les mesures proposées ci-dessus ont été respectées, le trou s’adapte sur la tête du flash sans trop d’effort. Le plastique se déforme un peu, mais le diffuseur se cale dans les petits trous latéraux comme prévu.

Essai du trou sur la tête du flash
Essai du trou sur la tête du flash

A moins que vous ne cherchiez à briller par votre originalité, n’en restez pas là et découpez le goulot du bidon. Attention à le faire verticalement, pour le cas où du liquide serait encore présent. Profitez-en pour essuyer l’intérieur.

Après retrait d'un côté, essuyage de l'intérieur
Après retrait du goulot, essuyage de l'intérieur

Une fois le fond découpé à son tour, on obtient un cylindre ma foi relativement sobre… encore que…

Résultat après retrait de l'autre côté
Résultat après retrait du fond

L’atelier est terminé, il est enfin temps de tester notre nouveau dispositif. Pensez toutefois à essuyer la lame avant de la ranger, car vous risquez d’avoir une surprise 15 jours plus tard, quand votre scalpel aura rouillé…

Nouvel essai sur la tête du flash
Installation sur le flash
Déclenchement avec le diffuseur
Déclenchement avec le diffuseur
Déclenchement sans le diffuseur
Déclenchement sans le diffuseur

Après de multiples essais, je n’ai personnellement constaté aucune surchauffe de ce diffuseur bricolé. Mieux vaut quand-même garder un oeil les premières fois…

MàJ : Voici un petit exemple fait très rapidement :

Utilisation du flash sans le diffuseur
Utilisation du flash sans le diffuseur
Utilisation du flash avec le diffuseur
Utilisation du flash avec le diffuseur

Voici les propriétés de prise de vue communes à ces deux photos (également présentes dans les Exif) :

  • Temps d’exposition : 1/60 sec.
  • F-Number : f/5,6
  • Exposure Program : Priorité obturation
  • Valeurs de vitesse ISO : 200
  • Ouverture : 5,00 EV (f/5,7)
  • Correction d’exposition : 0,00 EV
  • Mode de mesure : Motif
  • Flash : Flash fired, compulsory flash mode
  • Longueur focale : 80,0 mm
  • Mode d’exposition : Exposition automatique
  • Balance des blancs : Balance des blancs automatique

Déclenchement à distance du Metz 58 AF-2

Possédant depuis peu un flash Metz Mecablitz 58 AF-2 pour mon reflex Canon, je n’ai pas encore fait le tour de toutes ses fonctionnalités… D’ailleurs, je n’en ferai sûrement jamais le tour !

Une des caractéristiques intéressantes de ce flash, comme d’autres flashes plutôt haut-de-gamme, c’est la possibilité de le déclencher à distance. S’il y a plusieurs configurations possibles pour ce faire, notamment gérer plusieurs groupes de flashes et définir un maître et des esclaves (enfin en même temps, je n’ai pas encore convaincu ma femme d’installer un studio photo dans l’appartement), une fonctionnalité qui va amuser tout nouvel utilisateur (en tout cas, ça m’a amusé) est le déclenchement sur un éclair, et consistant donc à utiliser un premier flash pour déclencher celui-ci.

Et là, nombreux sont les novices (dont je fais toujours partie) qui se cassent les dents sur une méthode finalement impossible : sans utiliser le reflex, inutile de produire un éclair avec un quelconque flash, le Metz ne se déclenchera pas même s’il est a priori dans le bon mode.

Tout d’abord revenons sur la manière de configurer le Metz 58 AF-2, au plus simple (ne serait-ce que pour ne pas rester sur un échec) :

  • Mode > E-TTL (via la première touche)
  • Sel > Remote > Servo (via la troisième touche)

Inutile, donc, de passer en manuel le flash (du moins pour les essais), le mode E-TTL suggère qu’il restera malgré tout « piloté » par l’appareil photo. Et c’est bien là que se trouve la différence avec l’éclair d’un flash externe : au déclenchement de la prise de vue, le boîtier va générer très rapidement une salve d’éclairs pour la mesure d’exposition, avant de produire l’éclair en premier ou deuxième rideau. Le flash Metz a besoin de cette série d’éclairs, avant d’attendre le dernier éclair qui sera pour lui le signal de déclenchement.

Un peu partout, on lit surtout qu’il faut utiliser le flash intégré du boîtier pour le déclencher à distance. Dans les faits, peu importe qu’il s’agisse du flash intégré (pour les boîtiers tout public, les boîtiers haut-de-gamme en étant dépourvus) ou d’un flash externe fixé sur la griffe au-dessus, du moment que ce dernier répond à la norme E-TTL de Canon.

Bon… Dans les faits je ne m’en servirai jamais ! Mais au moins je me coucherai moins bête… :mrgreen: